Un regard sur 2015 (3/3)

© thinkstockphotos

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Le Human Brain Project fournissait une première preuve de concept avec une reconstitution numérique d'une portion du néocortex d'un rat. Un succès scientifique, tandis que le public venait en masse au nouveau festival Scientastic de l'EPFL, et que des chercheurs lançaient une plateforme d'écoute des réseaux sociaux dans le cadre de la Conférence mondiale sur le climat.

Améliorer le séquençage de l'ADN en allant moins vite

Le séquençage compte parmi les outils biologiques et médicaux les plus importants. En lisant l’architecture exacte d’un gène, les scientifiques peuvent détecter des mutations, ou même identifier des organismes différents. Un moyen pour séquencer l’ADN consiste à utiliser de minuscules pores, de dimension nanométrique, qui lisent l’ADN lorsqu’il passe au travers. Toutefois, le séquençage par nanopores peut s’avérer imprécis, parce que l’ADN passe généralement très vite. L’équipe d’Aleksandra Radenovic a développé une méthode qui améliore la précision du séquençage de l’ADN jusqu’à mille fois. Elle repose sur un liquide visqueux, qui ralentit le processus et améliore drastiquement la précision du procédé. Les chercheurs ont publié leur travaux dans Nature Nanotechnology.

Une preuve de concept majeure pour la simulation du cerveau

Le Blue Brain Project, le centre de la simulation du Human Brain Project, a concrétisé un premier projet de reconstitution par ordinateur d’une partie du néocortex. Le comportement électrique du tissu cérébral virtuel a été simulé avec des superordinateurs, et s’est avéré correspondre au comportement observé dans nombre d’expériences effectuées in vivo. Les simulations ont également permis de nouvelles découvertes sur le fonctionnement du néocortex. Ce premier pas vers la simulation du cerveau a fait l’objet de l’un des plus longs articles de l’histoire des neurosciences, publié dans Cell.

Des étudiants de l'EPFL révolutionnent la stérilisation médicale

Dans certains pays en voie de développement, la proportion de patients victimes d’une infection en milieu hospitalier peut dépasser 25%. De nombreux hôpitaux des pays du Sud doivent se contenter d’une simple désinfection du matériel médical. Aujourd’hui, une startup fondée par des étudiants de l’EPFL a développé un système de stérilisation portatif qui coûte une fraction de l’équipement conventionnel utilisé dans les hôpitaux.

Scientastic démontre l'intérêt du public pour les sciences

La première édition du nouveau Festival des sciences de l’EPFL a attiré plus de 6000 visiteurs sur le campus d’Ecublens. Pour les accueillir, quelque 250 collaborateurs et étudiants de l’EPFL. Les visiteurs ont arpenté les parcours de visites, pénétré dans les laboratoires, participé aux ateliers, assisté aux conférences et débusqué les pièces de la «bébête solaire» que les plus jeunes ont pu ramener chez eux à l’issue d’une chasse au trésor. Ils ont étanché leur soif de savoir dans l’espace «Comment ça marche», où une exposition interactive et l’encadrement de scientifiques leur ont permis de trouver réponse à toutes leurs questions.

Un programme capable de décrire vos photos

Contrairement aux systèmes récemment présentés par Google ou Microsoft, l’algorithme développé par deux chercheurs de l’Idiap à Martigny, un institut de recherche affilié à l’EPFL, peut décrire une image sans réutiliser des légendes déjà apprises. Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont travaillé sur un programme capable de représenter dans des espaces vectoriels les images et leurs légendes, grâce à un analyse de la syntaxe des phrases. Facebook a déjà fait par de son intérêt pour le système.

A la COP21, l'EPFL lance un site d'analyse de l'opinion publique

Le grand public croit-il que le protocole de Kyoto, seul outil juridique contraignant en matière de réduction de gaz à effet de serre, sera renouvelé ? Est-il pour ou contre l’établissement d’une taxe carbone ? Afin de mieux cerner l’opinion publique, importante pour les politiques et les entreprises notamment, l’EPFL teste, à l’occasion de la COP21, une plateforme d’analyse des réseaux sociaux baptisée Horizon.


Auteur: mediacom

Source: EPFL