Deux mois à Pyeongchang pour étudier la neige coréenne

Josué Gehring installant un radar à l'EPFL. © Jamani Caillet/EPFL 2018

Josué Gehring installant un radar à l'EPFL. © Jamani Caillet/EPFL 2018

Josué Gehring participe pendant deux mois à une campagne internationale de mesures météorologiques dans les montagnes coréennes, à proximité des sites des Jeux olympiques d’hiver. Découvrez son périple sur le blog EPFL Out There.

Josué Gehring est en deuxième année de doctorat à l’EPFL. Avec une dizaine de scientifiques internationaux, il s’envolera le 5 février 2018 en Corée du Sud. Son but? Récolter des données météorologiques dans les montagnes coréennes situées près des sites olympiques de Pyeongchang, Gangneung et Jeongseon. Son séjour de deux mois lui permettra de suivre la totalité des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver. Une expérience unique qu’il valorise déjà sur le blog EPFL Out There, consacré aux activités scientifiques de l’école dans le monde.

Blog EPFL Out There # SnowfallInKorea (South Korea)

Après un bachelor en sciences et ingénierie de l’environnement à l’EPFL, Josué Gehring a choisi de partir à l’ETHZ suivre un master en sciences atmosphériques. Revenu en 2017 à l’EPFL, il est actuellement doctorant au Laboratoire de télédétection environnementale (LTE), dirigé par Alexis Berne.

Dans le cadre de son doctorat, Josué Gehring étudie les conditions météorologiques qui influencent les événements de givrage importants en montagne. Son travail vise à mieux comprendre l’origine des grosses chutes de neige et à mieux caractériser ces chutes afin d’améliorer les outils de prévisions météos en montagne.

Nouvelles données
Dans ce même objectif, de nombreuses données météorologiques ont déjà été récoltées par l’EPFL ces dernières années, notamment en Valais et en Antarctique. Elles ont fait l’objet de plusieurs publications scientifiques (voir EPFL Actualités du 06.04.2017 et du 26.09.2017). En Corée du Sud, la proximité des montagnes avec l’océan produit des phénomènes météorologiques différents de ceux observés dans les Alpes. Par comparaison, les données récoltées permettront donc aux chercheurs de l’EPFL de mieux comprendre les phénomènes en jeu.

Quatre appareils de mesures
Le doctorant a déjà installé quatre appareils de mesures sur place avec Alexis Berne, Christophe Praz, également doctorant au LTE, et Jacques Grandjean, ingénieur à MétéoSuisse: un radar de précipitations, un radar à nuage, un disdromètre, pour mesurer la taille des gouttes et des flocons de neige, et un MASC (Multi-Angle Snowflake Camera). Prêté par MétéoSuisse, cet appareil permet de prendre en haute résolution et sous différents angles des millions de photos de flocons de neige pour en comprendre l’anatomie. En collaboration avec Christophe Praz, Josué Gehring sera le chef d’orchestre de tous ces instruments. Le doctorant aura huit semaines pour récolter un maximum de données dans les montagnes coréennes. En gardant bien sûr un œil attentif sur les performances des athlètes suisses, étant lui-même passionné de ski de fond.

La campagne scientifique internationale ICE-POP 2018 est une initiative de la Korea Meteorological Administration, en partenariat avec l’Organisation météorologique mondiale.

Dossier de presse complet (photos et communiqués de presse en FR et EN)


Auteur: Sandrine Perroud

Source: EPFL