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https://actu.epfl.ch/api/v1/news/?format=api&limit=10&offset=10", "previous": null, "results": [ { "id": 204473, "lang": "fr", "title": "Nouveau projet vidéo et nouvelle collaboration !", "subtitle": "<p>La classe inversée remplace le cours magistral et ouvre plus de place aux travaux pratiques en labo.</p>", "text": "<p>Depuis 2005, <strong>Christian Köchli</strong>, enseignant à l’EPFL, transmet son expertise en <em>commande embarquée de moteur</em> à travers un cours de Master structuré entre théorie et pratique en laboratoire.</p> <p>En 2020, le confinement a été l’occasion d’un tournant pédagogique : Christian a remplacé ses cours ex-cathedra par des vidéos, lui permettant d’organiser chaque semaine des labos en plus petits groupes, tout en accueillant davantage d’étudiants avec le même niveau d’encadrement.</p> <p>Aujourd’hui, ce projet franchit une nouvelle étape :</p> <p><strong>Loïc Morandi</strong>, spécialiste vidéo, a rejoint l'équipe du CEDE et accompagne Christian dans l’enregistrement et l’édition des modules.</p> <p>Les nouvelles vidéos couvrent notamment :</p> <ul> <li>l’électronique de puissance (transistors, commande de grille),</li> <li>la commande d’un moteur à courant continu.</li> </ul> <p>Nous sommes ravis de voir comment ce travail contribue à enrichir l’expérience d’apprentissage et à rendre accessible un contenu aussi technique que passionnant !</p> <p>Bienvenue à Loïc dans l’équipe, et bravo à Christian pour cette évolution pédagogique continue.</p>", "order": 205081, "publish_date": "2025-09-11T11:08:34", "visual_url": "https://actu.epfl.ch/image/157127/1440x810.jpg", "thumbnail_url": "https://actu.epfl.ch/image/157128/1440x810.jpg", "visual_description": "© 2025 EPFL", "short_vimeo_video_id": "", "short_vimeo_video_credits": "", "carousel_images": [], "video": "", "channel": { "id": 233, "name": "MOOCS", "fr_description": "Cours massifs en ligne libres > cede", "en_description": "Massive open online courses", "de_description": "", "is_active": true }, "category": { "id": 2, "fr_label": "Enseignement", "en_label": "Education", "de_label": "Bildung" }, "news_url": "https://actu.epfl.ch/news/nouveau-projet-video-et-nouvelle-collaboration", "themes": [ "https://actu.epfl.ch/api/v1/themes/4/?format=api" ], "publics": [ "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/1/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/2/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/3/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/4/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/5/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/6/?format=api" ], "faculties": [ "https://actu.epfl.ch/api/v1/faculties/6/?format=api" ], "projects": [], "authors": [], "links": [ { "label": "Production de contenu éducatif", "url": "https://www.epfl.ch/education/educational-initiatives/cede/production-of-material/" } ], "funding": "", "references": "", "is_under_cc_license": false }, { "id": 202771, "lang": "fr", "title": "Habiter autrement pour changer le bilan carbone de son logement", "subtitle": "<p>Une étude de l’EPFL a évalué l’empreinte carbone de 20'000 logements du Canton de Vaud. Ses résultats montrent l’importance d’adopter une approche ciblée pour réduire la consommation énergétique du secteur immobilier.</p>\n<p></p>", "text": "<p>Les défis pour décarboner le monde de la construction sont immenses. Ce sujet, Ankita Singhvi en a fait son travail de thèse à l’EPFL. «Mon but est d’aider les responsables politiques et les entreprises qui possèdent de grands parcs immobiliers à voir où sont leurs priorités en matière de rénovation», explique la chercheuse du Laboratoire de relations humaines-environnementales dans les systèmes urbains (HERUS).</p> <p>Architecte et experte en écologie industrielle, elle vient de faire paraître dans la revue <em>Resources, Conservation & Recycling</em> un extrait de son travail consacré au Canton de Vaud. Grâce aux certificats énergétiques cantonaux, Ankita Singhvi a calculé l’empreinte carbone de 15% des bâtiments résidentiels de ce territoire, soit 20'000 logements au total. Son étude met en lien les émissions opérationnelles des bâtiments (chauffage, électricité, etc.) et le bilan de leur énergie grise (coût énergétique total de leur construction). Pour chaque bâtiment, elle a ajouté le nombre d’habitants et habitantes par maison ou appartement, afin de chiffrer l’empreinte carbone annuelle par ménage.</p> <blockquote class=\"blockquote\"> <p>En périphérie, compte tenu du vieillissement de la population, nous pouvons nous attendre à voir de plus en plus de ménages composés uniquement d'une ou deux personnes retraitées.</p> <footer class=\"blockquote-footer\">Ankita Singhvi</footer> </blockquote> <p><strong>Écart entre villes et campagnes</strong></p> <p>Des résultats contrastés en découlent. L’énergie grise des ménages urbains du canton est par exemple moins élevée que celle des ménages ruraux: le nombre de mètres carrés par habitant est souvent plus élevé à la campagne et on y trouve un mélange de nouveaux et d’anciens bâtiments. En ville, 70% des logements ont été construits avant 1980, ce qui réduit leur énergie grise.</p> <p>En revanche, la consommation opérationnelle annuelle des logements est plus élevée en ville, allant de 1500 à 1900 kilos de CO₂ par habitant. La présence de systèmes de chauffage obsolètes basés sur les énergies fossiles en est la cause.</p> <p>Les ménages ruraux présentent pour leur part une variation plus importante de leur empreinte carbone liée à la consommation opérationnelle, allant de 1200 à 2200 kilos de CO₂ par personne. Les autrices et auteurs de l’étude attribuent ce large éventail à la superficie plus importante par habitant dans les campagnes, à la plus grande diversité des époques de construction (22% de bâtiments modernes construits après 2000 et 34% de bâtiments très anciens construits avant 1920) et à l'adoption supérieure de technologies renouvelables, telles que les panneaux photovoltaïques (par rapport aux zones urbaines), ce qui réduit, dans certains cas, les émissions de CO₂ par personne.</p> <p>Les études montrent que l’empreinte carbone des zones rurales pourrait s’alourdir à l’avenir, précise Ankita Singhvi: «En périphérie, compte tenu du vieillissement de la population, nous pouvons nous attendre à voir de plus en plus de ménages composés uniquement d'une ou deux personnes retraitées, avec des habitations qui nécessitent des rénovations énergétiques, comme des systèmes de chauffage à faible émission de carbone, et une meilleure isolation», détaille la chercheuse.</p> <p>Autre résultat: les bâtiments à propriété mixte, comme les PPE, présentent la plus forte énergie grise, le plus grand stock de matériaux et représentent les bâtiments les plus modernes, tandis que les coopératives d’habitation affichent la plus grande variation des émissions opérationnelles annuelles, allant de 1500 à 2300 kilos de CO₂ par habitante et habitant.</p> <figure class=\"image\"><img alt=\"\" height=\"720\" src=\"//actu.epfl.ch/public/upload/fckeditorimage/83/a6/2f91f120.jpg\" width=\"1080\"/> <figcaption>Ankita Singhvi est architecte et experte en écologie industrielle. © 2025 EPFL/Anthony Bourgeois - CC-BY-SA 4.0</figcaption> </figure> <p><strong>Analyse au cas par cas</strong></p> <p>«Notre étude a permis d’identifier la diversité des mesures nécessaires pour améliorer la performance environnementale du parc immobilier vaudois», explique la chercheuse. Pour elle, cette diversité est essentielle pour éviter les stratégies globales qui risquent de rater leur cible. Ainsi, pour réduire l’empreinte carbone du secteur, Ankita Singhvi appelle à identifier les bons matériaux afin de mettre en place des rénovations à faible impact environnemental, à l’exemple de matériaux issus du réemploi. Pour ceci, chaque démolition de bâtiment devrait par exemple être l’occasion de réemployer ses matériaux dans les bâtiments voisins. Ceci prolongerait la durée de vie des matériaux de construction en leur conférant de nouvelles fonctions.</p> <p>Toute rénovation ne conduit pas nécessairement à une réduction des émissions opérationnelles et intrinsèques, précise la chercheuse en conclusion de l’étude. Les interventions visant à améliorer l'enveloppe des bâtiments ou à moderniser les systèmes de chauffage et de climatisation peuvent certes contribuer à réduire les pertes d'énergie techniques, mais elles peuvent également perpétuer des modes de vie gourmands en ressources. Ainsi, une analyse au cas par cas est de mise en tenant compte des pratiques domestiques ainsi que des spécifications techniques du bâtiment.</p> <blockquote class=\"blockquote\"> <p>Il y a encore des barrières légales et administratives qui freinent l’expérimentation d’autres manières d’habiter.</p> <footer class=\"blockquote-footer\">Ankita Singhvi</footer> </blockquote> <p></p> <p><strong>Plus de créativité</strong></p> <p>En complément, des initiatives temporaires, comme l’accueil d’étudiante et d’étudiants dans les grands espaces occupés par une ou deux personnes, pourraient aider à réduire l’empreinte carbone du parc immobilier vaudois et répondre aux besoins croissants en matière de logement. «Il y a encore des barrières légales et administratives qui freinent l’expérimentation d’autres manières d’habiter. J’ai espoir que mon travail pourra aider les autorités et le secteur foncier à être plus créatifs.»</p> <p>La recherche d’Ankita Singhvi trouvera son prolongement dans le <a href=\"https://www.epfl.ch/labs/lasur/fr/index-html/enquetes/panel-lemanique/\">Panel lémanique d'analyse de la durabilité des pratiques</a>. Cette étude sur 5 ans, menée par la Faculté de l’environnement naturel, architectural et construit (ENAC), vise à mieux comprendre les comportements de la population à l'égard de l'environnement et à identifier des pistes d'actions concrètes. Dans ce cadre, les pratiques de mobilité des ménages vaudois seront intégrées au calcul de leur bilan carbone afin d’affiner encore les résultats.</p> <p></p> <div style=\"background:#eeeeee; border:1px solid #cccccc; padding:5px 10px\"><strong>Des villes peuplées de personnes seules</strong></div> <div style=\"background:#eeeeee; border:1px solid #cccccc; padding:5px 10px\">L'étude révèle un autre fait intéressant: les ménages composés d'une seule personne représentent la plus grande part des résidences dans les villes vaudoises, avec 43% du total des logements, suivis par les ménages composés de deux adultes, 26%, les ménages de deux adultes avec un ou plusieurs enfants, 18%, les ménages de trois adultes ou plus, 9%, et les ménages monoparentaux, 4%. Les ménages d’une seule personne vivent dans les bâtiments les plus anciens et les plus urbanisés du canton. Ces personnes disposent de la plus grande surface habitable par résident et ont la plus forte demande énergétique et les émissions opérationnelles les plus élevées.<br/> <br/> Ces ménages résident généralement dans des bâtiments construits entre 1940 et 1960, avec une surface habitable médiane de 60 mètres carrés par résident et une demande énergétique annuelle de 8200 kWh. À titre de comparaison, la «Société à 2000 watts» prévoit une consommation énergétique annuelle moyenne liée au logement de 3900 kWh par habitant. Or, les ménages d'une seule personne sont le groupe démographique qui connaît la plus forte croissance en Suisse. Pour la chercheuse Ankita Singhvi, ils représentent donc une opportunité stratégique pour innover, techniquement et socialement, dans le domaine du logement afin d’atteindre les objectifs climatiques fixés d’ici à 2050.</div>", "order": 205069, "publish_date": "2025-09-11T08:35:56", "visual_url": "https://actu.epfl.ch/image/156543/1440x810.jpg", "thumbnail_url": "https://actu.epfl.ch/image/156544/1440x810.jpg", "visual_description": "Les ménages composés d'une seule personne représentent la plus grande part des résidences dans les villes vaudoises. © iStock Photos", "short_vimeo_video_id": "", "short_vimeo_video_credits": "", "carousel_images": [], "video": "", "channel": { "id": 1, "name": "Mediacom", "fr_description": "Canal permettant de gérer les actualités de la home page de l'epfl. Voir http://www.epfl.ch", "en_description": "Canal permettant de gérer les actualités de la home page de l'epfl. 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Les autrices et auteurs de l’étude attribuent ce large éventail à la superficie plus importante par habitant dans les campagnes, à la plus grande diversité des époques de construction (22% de bâtiments modernes construits après 2000 et 34% de bâtiments très anciens construits avant 1920) et à l'adoption supérieure de technologies renouvelables, telles que les panneaux photovoltaïques (par rapport aux zones urbaines), ce qui réduit, dans certains cas, les émissions de CO₂ par personne.</p> <p>Les études montrent que l’empreinte carbone des zones rurales pourrait s’alourdir à l’avenir, précise Ankita Singhvi: «En périphérie, compte tenu du vieillissement de la population, nous pouvons nous attendre à voir de plus en plus de ménages composés uniquement d'une ou deux personnes retraitées, avec des habitations qui nécessitent des rénovations énergétiques, comme des systèmes de chauffage à faible émission de carbone, et une meilleure isolation», détaille la chercheuse.</p> <p>Autre résultat: les bâtiments à propriété mixte, comme les PPE, présentent la plus forte énergie grise, le plus grand stock de matériaux et représentent les bâtiments les plus modernes, tandis que les coopératives d’habitation affichent la plus grande variation des émissions opérationnelles annuelles, allant de 1500 à 2300 kilos de CO₂ par habitante et habitant.</p> <figure class=\"image\"><img alt=\"\" height=\"720\" src=\"//actu.epfl.ch/public/upload/fckeditorimage/83/a6/2f91f120.jpg\" width=\"1080\"/> <figcaption>Ankita Singhvi est architecte et experte en écologie industrielle. © 2025 EPFL/Anthony Bourgeois - CC-BY-SA 4.0</figcaption> </figure> <p><strong>Analyse au cas par cas</strong></p> <p>«Notre étude a permis d’identifier la diversité des mesures nécessaires pour améliorer la performance environnementale du parc immobilier vaudois», explique la chercheuse. 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On y trouve de la verrerie de chimie, des piles de prospectus, ainsi que des caisses de matériel prêtes à servir aux animations. L’ambiance est à la fois décontractée et studieuse.</p> <p>C’est ici que Marion Albertini, Fabrizia Dutto et Pauline Ruffiot, médiatrices scientifiques, élaborent les animations et projets. «La mission de notre service est de promouvoir les sciences auprès des jeunes et du public. Cela a commencé en 2001 avec le développement d’un programme pour l’égalité des chances par l’actuelle directrice de l’unité, Farnaz Moser. À l’époque, les activités étaient destinées uniquement aux jeunes filles. En 2008, une unité de promotion des sciences a été créée, avec des activités mixtes, et c’est en 2015 que le programme a été étendu avec la création du SPS pour intéresser les enfants en âge scolaire aux sciences, mais aussi pour la promotion des sciences auprès du grand public», explique Marion Albertini.</p> <p><strong>Une diversité séduisante</strong></p> <p>Aujourd’hui, le SPS compte une trentaine de collaboratrices et collaborateurs, dont 23 médiatrices et médiateurs scientifiques. Il propose un vaste programme tout au long de l’année: que ce soient des ateliers semestriels se déroulant à l’EPFL, des animations dans les écoles, le festival Scientastic, une compétition de robotique ou le Championnat de sciences, entre autres.</p> <p>La diversité du métier a séduit Fabrizia Dutto. La quadragénaire, partie d’Italie à l’époque pour suivre une année Erasmus en terres vaudoises, explique: «Le campus ici est incroyable, il s’y passe beaucoup de choses et nous avons à disposition un savoir scientifique et des laboratoires avec des équipements de pointe. Mon travail est très varié. Je m’occupe, notamment du festival Scientastic qui aborde un nouveau thème à chaque édition. Il faut toujours faire preuve de créativité et recréer du matériel. Grâce à mon métier, j’apprends de nouvelles choses tous les jours», explique la Transalpine.</p> <p>Pendant ses études d’ingénieure en microtechnique faites à Turin et son doctorat à l’EPFL, Fabrizia Dutto a donné des cours particuliers. Elle a aussi fait des animations dans des camps d’été. «J’ai toujours aimé le contact avec les jeunes. Lorsque j’ai terminé mes études, Pauline – qui travaillait déjà ici – m’a parlé du service. Le festival Scientastic allait être lancé et c’est comme cela que j’ai commencé, c’était en 2015. Mon métier de médiatrice scientifique me permet de combiner mon intérêt pour les sciences avec mon plaisir à être en contact avec le public.»</p> <p><strong>Les chiffres confirment le succès</strong></p> <p>Pauline Ruffiot travaille au SPS depuis 2010. Après un doctorat en biophysique mené à Grenoble, elle a commencé à faire des animations dans le milieu associatif français. «J’avais besoin de sortir du laboratoire, d’aller à la rencontre des gens et de transmettre mes connaissances. J’aime beaucoup travailler avec des petits, car ils et elles s’intéressent à plein de choses. J’ai commencé à l’EPFL par un remplacement de congé maternité et je suis restée. Le contexte scientifique sur ce campus est très stimulant.» Un avis partagé par Marion Albertini, qui est en poste au SPS depuis 2009. La Française a traversé le Léman pour venir faire ses études d’ingénieure en informatique à l’EPFL. «Lorsque j’étais étudiante, j’ai animé des ateliers pour les jeunes sur le campus et à l’Espace des inventions. Ces expériences m’ont donné envie de poursuivre dans cette voie.»</p> <p>Les enfants des collaborateurs et collaboratrices du service sont régulièrement mis à contribution lors de l’élaboration de nouvelles animations. «Ce sont nos béta-testeurs et testeuses !», plaisante Marion Albertini. Il faut en effet s’assurer du succès des différents projets avant de les mettre à l’agenda. 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En 2008, une unité de promotion des sciences a été créée, avec des activités mixtes, et c’est en 2015 que le programme a été étendu avec la création du SPS pour intéresser les enfants en âge scolaire aux sciences, mais aussi pour la promotion des sciences auprès du grand public», explique Marion Albertini.</p> <p><strong>Une diversité séduisante</strong></p> <p>Aujourd’hui, le SPS compte une trentaine de collaboratrices et collaborateurs, dont 23 médiatrices et médiateurs scientifiques. Il propose un vaste programme tout au long de l’année: que ce soient des ateliers semestriels se déroulant à l’EPFL, des animations dans les écoles, le festival Scientastic, une compétition de robotique ou le Championnat de sciences, entre autres.</p> <p>La diversité du métier a séduit Fabrizia Dutto. La quadragénaire, partie d’Italie à l’époque pour suivre une année Erasmus en terres vaudoises, explique: «Le campus ici est incroyable, il s’y passe beaucoup de choses et nous avons à disposition un savoir scientifique et des laboratoires avec des équipements de pointe. Mon travail est très varié. Je m’occupe, notamment du festival Scientastic qui aborde un nouveau thème à chaque édition. Il faut toujours faire preuve de créativité et recréer du matériel. Grâce à mon métier, j’apprends de nouvelles choses tous les jours», explique la Transalpine.</p> <p>Pendant ses études d’ingénieure en microtechnique faites à Turin et son doctorat à l’EPFL, Fabrizia Dutto a donné des cours particuliers. Elle a aussi fait des animations dans des camps d’été. «J’ai toujours aimé le contact avec les jeunes. Lorsque j’ai terminé mes études, Pauline – qui travaillait déjà ici – m’a parlé du service. Le festival Scientastic allait être lancé et c’est comme cela que j’ai commencé, c’était en 2015. Mon métier de médiatrice scientifique me permet de combiner mon intérêt pour les sciences avec mon plaisir à être en contact avec le public.»</p> <p><strong>Les chiffres confirment le succès</strong></p> <p>Pauline Ruffiot travaille au SPS depuis 2010. Après un doctorat en biophysique mené à Grenoble, elle a commencé à faire des animations dans le milieu associatif français. «J’avais besoin de sortir du laboratoire, d’aller à la rencontre des gens et de transmettre mes connaissances. J’aime beaucoup travailler avec des petits, car ils et elles s’intéressent à plein de choses. J’ai commencé à l’EPFL par un remplacement de congé maternité et je suis restée. Le contexte scientifique sur ce campus est très stimulant.» Un avis partagé par Marion Albertini, qui est en poste au SPS depuis 2009. La Française a traversé le Léman pour venir faire ses études d’ingénieure en informatique à l’EPFL. «Lorsque j’étais étudiante, j’ai animé des ateliers pour les jeunes sur le campus et à l’Espace des inventions. Ces expériences m’ont donné envie de poursuivre dans cette voie.»</p> <p>Les enfants des collaborateurs et collaboratrices du service sont régulièrement mis à contribution lors de l’élaboration de nouvelles animations. «Ce sont nos béta-testeurs et testeuses !», plaisante Marion Albertini. Il faut en effet s’assurer du succès des différents projets avant de les mettre à l’agenda. L’engouement se traduit dans les chiffres: en 2024, 30’000 jeunes filles et garçons ont pris part aux activités du SPS qui se sont déroulées dans 22 cantons; plus de 30’000 personnes ont participé aux animations destinées au grand public.</p> <p>Bien qu’aujourd’hui la proportion d’étudiantes à l’EPFL soit en augmentation, les trois médiatrices scientifiques s’accordent à dire qu’il ne faut pas relâcher les efforts entrepris pour amener les filles à oser des formations scientifiques et techniques, domaines encore trop souvent à majorité masculine.</p> <p></p>", "order": 205065, "publish_date": "2025-09-11T08:00:03", "visual_url": "https://actu.epfl.ch/image/157112/1440x810.jpg", "thumbnail_url": "https://actu.epfl.ch/image/157113/1440x810.jpg", "visual_description": "Pauline Ruffiot, Marion Albertini et Fabrizia Dutto, médiatrices scientifiques au Service de promotion des sciences - 2025 EPFL/Alain Herzog - CC-BY-SA 4.0", "short_vimeo_video_id": "", "short_vimeo_video_credits": "", "carousel_images": [], "video": "", "channel": { "id": 625, "name": "do-enac", "fr_description": "", "en_description": "", "de_description": "", "is_active": true }, "category": { "id": 1, "fr_label": "EPFL", "en_label": "EPFL", "de_label": "EPFL" }, "news_url": "https://actu.epfl.ch/news/continuons-nos-efforts-pour-attirer-des-filles-v-2", "themes": [], "publics": [ "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/1/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/2/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/3/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/4/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/5/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/6/?format=api" ], "faculties": [ "https://actu.epfl.ch/api/v1/faculties/1/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/faculties/2/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/faculties/3/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/faculties/4/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/faculties/5/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/faculties/6/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/faculties/7/?format=api" ], "projects": [], "authors": [ { "first_name": "Yseult", "last_name": "Théraulaz", "url": null } ], "links": [], "funding": "", "references": "", "is_under_cc_license": true }, { "id": 204382, "lang": "fr", "title": "Ferme de Bassenges: bail prolongé jusqu'en 2030", "subtitle": "<p>Les travaux de transformation des bâtiments du site de Bassenges, sur le campus lausannois de l’EPFL, démarreront en 2030. Le collectif Cambium voit ainsi son bail prolongé de 4 ans à l’issue d’une procédure de conciliation.</p>", "text": "<p>Le bail à ferme liant l’EPFL au Collectif Cambium sàrl et portant sur la mise à disposition des bâtiments et des terrains agricoles du site de Bassenges, sur la partie Ouest du campus lausannois de l’EPFL, voit son échéance reportée jusqu’au 31 janvier 2030. Tel est le résultat d’un accord négocié dans le cadre d’une procédure de conciliation. Celle-ci faisait suite à la contestation par le Collectif de la résiliation de bail au 31 janvier 2026, qui lui avait été signifiée par l’École dans les délais contractuels prévus.</p> <p>Selon les termes de la convention, les fermiers s’engagent à quitter le site au plus tard le 31 janvier 2030. Ce nouveau calendrier permet à l’EPFL de maintenir son projet de valorisation des bâtiments de Bassenges afin d’y installer le Centre interfacultaire Bernoulli – un institut d’enseignement et de recherche de portée internationale, qui occupe actuellement des locaux provisoires au sein de l’Ecole. «Pour nous, il était fondamental de parvenir à un accord qui soit satisfaisant pour les deux parties. Bien que cela retarde le déménagement du Centre, nous privilégions une vision à long terme pour l’École et une coexistence harmonieuse avec la société» , souligne Anna Fontcuberta i Morral, présidente de l’EPFL.</p> <p>Les terres actuellement cultivées par le Collectif Cambium garderont la vocation d’agriculture et de préservation de la biodiversité après le départ des fermiers. L’EPFL a développé un concept associant culture maraîchère, jardins de conservation et espaces à haute valeur écologique. Les bâtiments, classés au patrimoine, seront quant à eux rénovés et adaptés afin de servir au mieux les intérêts du Centre interfacultaire Bernoulli. 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Avec la robotique et les biotechnologies, les nouvelles techniques pour réparer le corps humain sont en plein essor.</p>", "text": "<p>Après un accident ou une maladie, des millions de personnes doivent réapprendre à vivre avec un membre en moins, des organes déficients ou des dommages aux tissus, aux os, aux articulations... À l’EPFL comme ailleurs, des chercheuses et chercheurs travaillent à développer de nouvelles solutions pour alléger leur quotidien.</p> <p>Commençons au Laboratoire de neuro-ingénierie translationnelle de l’EPFL. L’entité dirigée par Silvestro Micera fait parler d’elle depuis plus de 10 ans, notamment pour son travail sur les prothèses de la main. En 2023, le laboratoire a réussi à incorporer des retours sensoriels permettant à des personnes amputées d’une main de ressentir la chaleur dans le membre absent grâce à des électrodes thermiques non invasives. Une avancée loin d’être anodine. «Un ressenti de température est essentiel pour transmettre des informations qui vont au-delà du simple toucher, expliquait alors Silvestro Micera. Il engendre des sentiments d’affection. Nous sommes des êtres sociaux, et la chaleur en est un élément fondamental».</p> <p>Chercheur du TNE basé au Campus Biotech de Genève, Vincent Mendez participe aux développements dans le domaine. «Aujourd’hui, l’équipe travaille à créer une prothèse intégrant tous les éléments développés ces dernières années: sensations de toucher, de température, éléments de robotique, explique le bio-ingénieur. Pour le toucher, nous collaborons avec des chercheurs de la Scuola Superiore Sant’Anna de Pise sur un nouveau système non invasif qu’ils ont développé, sans implant sur les nerfs, où des sortes de miniballons se gonflent dans la fixation de la prothèse, touchant la peau à des points précis et créant l’illusion que c’est la main fantôme qui est touchée.»</p> <p></p> <p><strong>Des mains contrôlées par la pensée</strong></p> <p>Depuis six ans, Vincent Mendez étudie plus particulièrement les aspects liés au contrôle des prothèses. Il travaille notamment avec des personnes qui tentent de contrôler des mains robotiques par la pensée. «En utilisant des électrodes placées sur les avant-bras, nous pouvons mesurer l’activité musculaire et interpréter les signaux qui sont transmis, les décoder. Le but est de traduire l’intention de la personne pour obtenir un mouvement de la main robotique qui soit intuitif et naturel.» Il espère qu’un prototype de prothèse intégrant ces nouvelles techniques verra le jour courant 2026.</p> <p>Daniel Leal collabore lui aussi aux activités du TNE. Dans le cadre du <em>Third Arm Project,</em> le neuro-ingénieur travaille notamment au développement de bras robotiques additionnels. Le but d’un tel membre supplémentaire: venir en aide aux personnes ayant perdu l’usage de leurs bras, mais aussi assister des personnes valides dans des tâches quotidiennes nécessitant de «multitasker», ou encore dans des opérations délicates, comme le sauvetage ou l’assistance dans le domaine médical. «Un des enjeux est de contrôler ce bras supplémentaire en employant des ressources moteurs attribuées à d’autres fonctions dans le corps, sans perturber les fonctions nécessaires. Le corps humain a beaucoup de redondances qui peuvent être mises à profit», souligne Daniel Leal.</p> <p></p> <p>L’équipe du TNE étudie ainsi les possibilités d’activer ces bras par des mouvements du diaphragme, mais aussi par les muscles de l’oreille. «Les muscles auriculaires sont vestigiaux, c’est-à-dire que, pour la plupart des gens, leur usage s’est perdu au fil de l’évolution, reprend le chercheur. Mais les neuroconnexions existent encore. On peut donc apprendre à les réattribuer. Un des avantages de ces muscles est qu’ils sont préservés dans la plupart des cas de lésions médullaires graves, ce qui en fait des cibles appropriées pour le contrôle neuroprosthétique.»</p> <p></p> <p><strong>Les hydrogels, résultats costauds pour tissus mous</strong></p> <p>Tous les accidents n’impliquent heureusement pas la perte d’un membre. Lors d’accidents domestiques ou de sport, ce sont souvent les tissus mous qui sont touchés: tendons, muscles, peau, etc. Or les interventions chirurgicales sur ces tissus, même légères, ne donnent pas toujours les meilleurs résultats, car ils se régénèrent et cicatrisent souvent mal. Depuis des décennies, les chercheuses et chercheurs tentent de créer des adhésifs capables de résister aux contraintes d’un corps humain en mouvement. Au Laboratoire d’orthopédie biomécanique de l’EPFL, Dominique Pioletti et son équipe travaillent dans ce but au développement d’une nouvelle famille d’hydrogels: des biomatériaux injectables, capables de se lier aux tissus et de les aider à se régénérer.</p> <p>Les hydrogels présentent de gros avantages. «Ils ont des propriétés proches des tissus mous, explique le professeur. Comme eux, ils sont formés d’un réseau de molécules qui maintient un liquide à l’intérieur. Autre grand avantage, on peut les injecter sous forme liquide, puis les faire solidifier partiellement, par exemple en réaction à la lumière. On peut vraiment agir de manière minimalement invasive.»</p> <p></p> <figure class=\"image\"><img alt=\"\" height=\"5669\" src=\"//actu.epfl.ch/public/upload/fckeditorimage/8c/b0/ecb05dce.jpg\" width=\"4291\"/> <figcaption>© Illustration Samuel Jordi</figcaption> </figure> <p></p> <p>Aujourd’hui l’axe de travail principal du laboratoire vise à combler les trous dans le cartilage. «Pour traiter les lésions, nos partenaires du CHUV prélèvent des cellules chez le patient et les étendent en laboratoire, avant de les réinjecter pour favoriser une repousse. Jusqu’ici, on les a injectées avec un liquide, ce qui pose des problèmes, notamment pour faire rester les cellules en place. Si on les insère dans un gel qui s’attache au cartilage, les cellules restent confinées dans la partie du cartilage à traiter, permettant une efficacité thérapeutique plus élevée. Le gel sera capable à la fois de le protéger et de s’intégrer au tissu existant.»</p> <p>Dans le cas de dommages au cartilage (un tissu dont Dominique Pioletti compare la texture aux chewing-gums Malabar), une vraie course contre la montre se joue avec le corps. «Si on ne protège pas la zone, le corps va former ce qu’on appelle un fibrocartilage, un tissu dont les fibres sont mal organisées, qui reste en place et empêche un cartilage de meilleure qualité de venir repousser. L’hydrogel va en quelque sorte occuper cette place et permettre au tissu de se reconstituer.» Un des grands enjeux est donc de prévoir correctement la vitesse de dégradation de l’hydrogel.</p> <p>Dominique Pioletti vise un débouché commercial au projet d’ici environ cinq ans. Le chercheur a également participé au lancement de la start-up Flowbone.</p> <p></p> <p><strong>De la peau et des muscles en 3D</strong></p> <p>Les hydrogels ont trouvé d’autres usages au Laboratoire fédéral d’essai des matériaux de recherche (EMPA). En partant de gélatine issue de poissons d’eau froide, comme la morue ou le colin, des chercheurs et chercheuses ont mis au point ce printemps un biomatériau innovant, non gonflant et compatible avec l’impression 3D. Déjà breveté, cet hydrogel permet d’imprimer conjointement des cellules cutanées pour créer des modèles de peau vivante. Il simule la matrice extracellulaire et reproduit les différentes couches de la peau humaine, facilitant ainsi l’étude de maladies ou de plaies chroniques. Il pourrait aussi servir de pansement: biocompatible, il provoque notamment moins de réactions immunitaires que les dérivés de mammifères.</p> <p>À l’EMPA toujours, l’impression 3D est utilisée dans un autre champ prometteur: celui des muscles. En mars dernier, le laboratoire a annoncé de gros progrès dans la création de muscles en silicone, qui pourraient un jour «aider les êtres humains à travailler ou à marcher, ou encore remplacer des tissus musculaires blessés». Ces muscles utilisent des DEA (actionneurs élastiques diélectriques), formés de couches alternées de matériaux conducteurs et isolants à base de silicone. En réponse à des tensions électriques, l’actionneur se contracte comme un muscle, puis se détend.</p> <p></p> <p><strong>Au service du cœur et du sourire</strong></p> <p>Les DEA occupent une grande place dans le travail d’Yves Perriard. À Microcity (EPFL Neuchâtel), le microtechnicien dirige à la fois le Laboratoire d’actionneurs intégrés (LAI) et le Centre pour muscles artificiels (CAM). En collaboration avec les universités de Zurich, de Berne et de Munich, les deux entités travaillent à créer des moteurs et des éléments de robotique souples capables de venir en aide aux corps ayant besoin d’un coup de pouce.</p> <p>Au cœur de leur travail, on trouve… le cœur. Ou, plus spécifiquement, l’aorte. Avec l’espoir de faire un bond en avant dans ce que la médecine pourra proposer aux personnes souffrant d’insuffisances cardiaques. «Aujourd’hui, lorsqu’on crée une pompe, il faut mettre des objets rigides à l’intérieur du cœur, explique Yves Perriard: du métal, des aimants... Ici, nous cherchons à créer quelque chose de souple, de beaucoup moins invasif, qui ne touche pas le sang et n’entre pas dans le cœur.»</p> <p>L’équipe d’Yves Perriard est parvenue à façonner un DEA en forme d’anneau, qui peut être placé sur l’aorte, à la sortie du cœur. «L’anneau s’étire et se referme. En synchronisant son mouvement avec l’ouverture de la valve aortique, on crée un effet de succion, qui aide le cœur à pomper.»</p> <p>En 2021 et 2022, de premiers tests in vivo, effectués sur des cochons, se sont révélés concluants, validant la méthode. «Mais l’année dernière, une avancée a carrément ouvert de nouvelles perspectives, raconte le professeur. En créant un vide d’air autour du DEA, on a pu multiplier son effet par presque 10. Au lieu d’aider le cœur à battre, on pourrait en fait imaginer le remplacer.» L’équipe a fait breveter ce principe, qui lui appartient entièrement. «On s’approche des tests sur des êtres humains», se réjouit Yves Perriard.</p> <p>En collaboration avec le groupe de Nicole Lindenblatt, à l’Hôpital universitaire de Zurich, les labos neuchâtelois travaillent également à la réanimation faciale. «Le but est de venir en aide à des gens dont le visage est paralysé, souvent d’un côté, par exemple à la suite de virus s’attaquant aux nerfs, reprend Yves Perriard. Un DEA plat, extrêmement fin, est placé sous la joue des patients. Connecté au muscle zygomatique et relié à un système électronique capable de lire le résultat nerveux émis par le patient, il lui permettra de relever à nouveau le coin de la lèvre.» Ici comme ailleurs, ces avancées s’apprêtent à redonner le sourire à beaucoup de gens.</p> <p></p> <div style=\"background:#eeeeee; border:1px solid #cccccc; padding:5px 10px\"><em>Cet article a été publié dans l'édition de juin 2025 du magazine Dimensions, qui met en avant l’excellence de l’EPFL par le biais de dossiers approfondis, d’interviews, de portraits et d’actualités. Publié 4 fois par an, en français et en anglais, il est envoyé aux <a href=\"https://epflalumni.ch/fr/page/avantages\">membres Alumni</a> contributeurs ainsi qu’à toute personne qui souhaite <a href=\"https://www.epfl.ch/about/news-and-media/fr/dimensions/abonnements/\">s’abonner</a>. Le magazine est aussi distribué gratuitement sur les campus de l’EPFL.</em></div>", "order": 204961, "publish_date": "2025-09-10T07:55:20", "visual_url": "https://actu.epfl.ch/image/155115/1440x810.jpg", "thumbnail_url": "https://actu.epfl.ch/image/155116/1440x810.jpg", "visual_description": "© Martina Gini contrôle un bras robotique simplifié avec la respiration. © EPFL / Alain Herzog - CC-BY-SA 4.0", "short_vimeo_video_id": "", "short_vimeo_video_credits": "", "carousel_images": [], "video": "", "channel": { "id": 1, "name": "Mediacom", "fr_description": "Canal permettant de gérer les actualités de la home page de l'epfl. Voir http://www.epfl.ch", "en_description": "Canal permettant de gérer les actualités de la home page de l'epfl. Voir http://www.epfl.ch", "de_description": "Canal permettant de gérer les actualités de la home page de l'epfl. 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Le but est de traduire l’intention de la personne pour obtenir un mouvement de la main robotique qui soit intuitif et naturel.» Il espère qu’un prototype de prothèse intégrant ces nouvelles techniques verra le jour courant 2026.</p> <p>Daniel Leal collabore lui aussi aux activités du TNE. Dans le cadre du <em>Third Arm Project,</em> le neuro-ingénieur travaille notamment au développement de bras robotiques additionnels. Le but d’un tel membre supplémentaire: venir en aide aux personnes ayant perdu l’usage de leurs bras, mais aussi assister des personnes valides dans des tâches quotidiennes nécessitant de «multitasker», ou encore dans des opérations délicates, comme le sauvetage ou l’assistance dans le domaine médical. «Un des enjeux est de contrôler ce bras supplémentaire en employant des ressources moteurs attribuées à d’autres fonctions dans le corps, sans perturber les fonctions nécessaires. Le corps humain a beaucoup de redondances qui peuvent être mises à profit», souligne Daniel Leal.</p> <p></p> <p>L’équipe du TNE étudie ainsi les possibilités d’activer ces bras par des mouvements du diaphragme, mais aussi par les muscles de l’oreille. «Les muscles auriculaires sont vestigiaux, c’est-à-dire que, pour la plupart des gens, leur usage s’est perdu au fil de l’évolution, reprend le chercheur. Mais les neuroconnexions existent encore. On peut donc apprendre à les réattribuer. Un des avantages de ces muscles est qu’ils sont préservés dans la plupart des cas de lésions médullaires graves, ce qui en fait des cibles appropriées pour le contrôle neuroprosthétique.»</p> <p></p> <p><strong>Les hydrogels, résultats costauds pour tissus mous</strong></p> <p>Tous les accidents n’impliquent heureusement pas la perte d’un membre. Lors d’accidents domestiques ou de sport, ce sont souvent les tissus mous qui sont touchés: tendons, muscles, peau, etc. Or les interventions chirurgicales sur ces tissus, même légères, ne donnent pas toujours les meilleurs résultats, car ils se régénèrent et cicatrisent souvent mal. Depuis des décennies, les chercheuses et chercheurs tentent de créer des adhésifs capables de résister aux contraintes d’un corps humain en mouvement. Au Laboratoire d’orthopédie biomécanique de l’EPFL, Dominique Pioletti et son équipe travaillent dans ce but au développement d’une nouvelle famille d’hydrogels: des biomatériaux injectables, capables de se lier aux tissus et de les aider à se régénérer.</p> <p>Les hydrogels présentent de gros avantages. «Ils ont des propriétés proches des tissus mous, explique le professeur. Comme eux, ils sont formés d’un réseau de molécules qui maintient un liquide à l’intérieur. 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Le but est de traduire l’intention de la personne pour obtenir un mouvement de la main robotique qui soit intuitif et naturel.» Il espère qu’un prototype de prothèse intégrant ces nouvelles techniques verra le jour courant 2026.</p> <p>Daniel Leal collabore lui aussi aux activités du TNE. Dans le cadre du <em>Third Arm Project,</em> le neuro-ingénieur travaille notamment au développement de bras robotiques additionnels. Le but d’un tel membre supplémentaire: venir en aide aux personnes ayant perdu l’usage de leurs bras, mais aussi assister des personnes valides dans des tâches quotidiennes nécessitant de «multitasker», ou encore dans des opérations délicates, comme le sauvetage ou l’assistance dans le domaine médical. «Un des enjeux est de contrôler ce bras supplémentaire en employant des ressources moteurs attribuées à d’autres fonctions dans le corps, sans perturber les fonctions nécessaires. Le corps humain a beaucoup de redondances qui peuvent être mises à profit», souligne Daniel Leal.</p> <p></p> <p>L’équipe du TNE étudie ainsi les possibilités d’activer ces bras par des mouvements du diaphragme, mais aussi par les muscles de l’oreille. «Les muscles auriculaires sont vestigiaux, c’est-à-dire que, pour la plupart des gens, leur usage s’est perdu au fil de l’évolution, reprend le chercheur. Mais les neuroconnexions existent encore. On peut donc apprendre à les réattribuer. Un des avantages de ces muscles est qu’ils sont préservés dans la plupart des cas de lésions médullaires graves, ce qui en fait des cibles appropriées pour le contrôle neuroprosthétique.»</p> <p></p> <p><strong>Les hydrogels, résultats costauds pour tissus mous</strong></p> <p>Tous les accidents n’impliquent heureusement pas la perte d’un membre. Lors d’accidents domestiques ou de sport, ce sont souvent les tissus mous qui sont touchés: tendons, muscles, peau, etc. Or les interventions chirurgicales sur ces tissus, même légères, ne donnent pas toujours les meilleurs résultats, car ils se régénèrent et cicatrisent souvent mal. Depuis des décennies, les chercheuses et chercheurs tentent de créer des adhésifs capables de résister aux contraintes d’un corps humain en mouvement. Au Laboratoire d’orthopédie biomécanique de l’EPFL, Dominique Pioletti et son équipe travaillent dans ce but au développement d’une nouvelle famille d’hydrogels: des biomatériaux injectables, capables de se lier aux tissus et de les aider à se régénérer.</p> <p>Les hydrogels présentent de gros avantages. «Ils ont des propriétés proches des tissus mous, explique le professeur. Comme eux, ils sont formés d’un réseau de molécules qui maintient un liquide à l’intérieur. Autre grand avantage, on peut les injecter sous forme liquide, puis les faire solidifier partiellement, par exemple en réaction à la lumière. On peut vraiment agir de manière minimalement invasive.»</p> <p></p> <figure class=\"image\"><img alt=\"\" height=\"5669\" src=\"//actu.epfl.ch/public/upload/fckeditorimage/8c/b0/ecb05dce.jpg\" width=\"4291\"/> <figcaption>© Illustration Samuel Jordi</figcaption> </figure> <p></p> <p>Aujourd’hui l’axe de travail principal du laboratoire vise à combler les trous dans le cartilage. «Pour traiter les lésions, nos partenaires du CHUV prélèvent des cellules chez le patient et les étendent en laboratoire, avant de les réinjecter pour favoriser une repousse. Jusqu’ici, on les a injectées avec un liquide, ce qui pose des problèmes, notamment pour faire rester les cellules en place. Si on les insère dans un gel qui s’attache au cartilage, les cellules restent confinées dans la partie du cartilage à traiter, permettant une efficacité thérapeutique plus élevée. Le gel sera capable à la fois de le protéger et de s’intégrer au tissu existant.»</p> <p>Dans le cas de dommages au cartilage (un tissu dont Dominique Pioletti compare la texture aux chewing-gums Malabar), une vraie course contre la montre se joue avec le corps. «Si on ne protège pas la zone, le corps va former ce qu’on appelle un fibrocartilage, un tissu dont les fibres sont mal organisées, qui reste en place et empêche un cartilage de meilleure qualité de venir repousser. L’hydrogel va en quelque sorte occuper cette place et permettre au tissu de se reconstituer.» Un des grands enjeux est donc de prévoir correctement la vitesse de dégradation de l’hydrogel.</p> <p>Dominique Pioletti vise un débouché commercial au projet d’ici environ cinq ans. Le chercheur a également participé au lancement de la start-up Flowbone.</p> <p></p> <p><strong>De la peau et des muscles en 3D</strong></p> <p>Les hydrogels ont trouvé d’autres usages au Laboratoire fédéral d’essai des matériaux de recherche (EMPA). En partant de gélatine issue de poissons d’eau froide, comme la morue ou le colin, des chercheurs et chercheuses ont mis au point ce printemps un biomatériau innovant, non gonflant et compatible avec l’impression 3D. Déjà breveté, cet hydrogel permet d’imprimer conjointement des cellules cutanées pour créer des modèles de peau vivante. Il simule la matrice extracellulaire et reproduit les différentes couches de la peau humaine, facilitant ainsi l’étude de maladies ou de plaies chroniques. Il pourrait aussi servir de pansement: biocompatible, il provoque notamment moins de réactions immunitaires que les dérivés de mammifères.</p> <p>À l’EMPA toujours, l’impression 3D est utilisée dans un autre champ prometteur: celui des muscles. En mars dernier, le laboratoire a annoncé de gros progrès dans la création de muscles en silicone, qui pourraient un jour «aider les êtres humains à travailler ou à marcher, ou encore remplacer des tissus musculaires blessés». Ces muscles utilisent des DEA (actionneurs élastiques diélectriques), formés de couches alternées de matériaux conducteurs et isolants à base de silicone. En réponse à des tensions électriques, l’actionneur se contracte comme un muscle, puis se détend.</p> <p></p> <p><strong>Au service du cœur et du sourire</strong></p> <p>Les DEA occupent une grande place dans le travail d’Yves Perriard. À Microcity (EPFL Neuchâtel), le microtechnicien dirige à la fois le Laboratoire d’actionneurs intégrés (LAI) et le Centre pour muscles artificiels (CAM). En collaboration avec les universités de Zurich, de Berne et de Munich, les deux entités travaillent à créer des moteurs et des éléments de robotique souples capables de venir en aide aux corps ayant besoin d’un coup de pouce.</p> <p>Au cœur de leur travail, on trouve… le cœur. Ou, plus spécifiquement, l’aorte. Avec l’espoir de faire un bond en avant dans ce que la médecine pourra proposer aux personnes souffrant d’insuffisances cardiaques. «Aujourd’hui, lorsqu’on crée une pompe, il faut mettre des objets rigides à l’intérieur du cœur, explique Yves Perriard: du métal, des aimants... Ici, nous cherchons à créer quelque chose de souple, de beaucoup moins invasif, qui ne touche pas le sang et n’entre pas dans le cœur.»</p> <p>L’équipe d’Yves Perriard est parvenue à façonner un DEA en forme d’anneau, qui peut être placé sur l’aorte, à la sortie du cœur. «L’anneau s’étire et se referme. En synchronisant son mouvement avec l’ouverture de la valve aortique, on crée un effet de succion, qui aide le cœur à pomper.»</p> <p>En 2021 et 2022, de premiers tests in vivo, effectués sur des cochons, se sont révélés concluants, validant la méthode. «Mais l’année dernière, une avancée a carrément ouvert de nouvelles perspectives, raconte le professeur. En créant un vide d’air autour du DEA, on a pu multiplier son effet par presque 10. Au lieu d’aider le cœur à battre, on pourrait en fait imaginer le remplacer.» L’équipe a fait breveter ce principe, qui lui appartient entièrement. «On s’approche des tests sur des êtres humains», se réjouit Yves Perriard.</p> <p>En collaboration avec le groupe de Nicole Lindenblatt, à l’Hôpital universitaire de Zurich, les labos neuchâtelois travaillent également à la réanimation faciale. «Le but est de venir en aide à des gens dont le visage est paralysé, souvent d’un côté, par exemple à la suite de virus s’attaquant aux nerfs, reprend Yves Perriard. Un DEA plat, extrêmement fin, est placé sous la joue des patients. Connecté au muscle zygomatique et relié à un système électronique capable de lire le résultat nerveux émis par le patient, il lui permettra de relever à nouveau le coin de la lèvre.» Ici comme ailleurs, ces avancées s’apprêtent à redonner le sourire à beaucoup de gens.</p> <p></p> <div style=\"background:#eeeeee; border:1px solid #cccccc; padding:5px 10px\"><em>Cet article a été publié dans l'édition de juin 2025 du magazine Dimensions, qui met en avant l’excellence de l’EPFL par le biais de dossiers approfondis, d’interviews, de portraits et d’actualités. Publié 4 fois par an, en français et en anglais, il est envoyé aux <a href=\"https://epflalumni.ch/fr/page/avantages\">membres Alumni</a> contributeurs ainsi qu’à toute personne qui souhaite <a href=\"https://www.epfl.ch/about/news-and-media/fr/dimensions/abonnements/\">s’abonner</a>. Le magazine est aussi distribué gratuitement sur les campus de l’EPFL.</em></div>", "order": 204961, "publish_date": "2025-09-10T07:55:20", "visual_url": "https://actu.epfl.ch/image/157162/1440x810.jpg", "thumbnail_url": "https://actu.epfl.ch/image/157163/1440x810.jpg", "visual_description": "© Martina Gini contrôle un bras robotique simplifié avec la respiration. © EPFL / Alain Herzog - CC-BY-SA 4.0", "short_vimeo_video_id": "", "short_vimeo_video_credits": "", "carousel_images": [], "video": "", "channel": { "id": 10, "name": "STI", "fr_description": "Canal permettant de gérer les actualités de la faculté STI", "en_description": "Canal permettant de gérer les actualités de la faculté STI", "de_description": "", "is_active": true }, "category": { "id": 1, "fr_label": "EPFL", "en_label": "EPFL", "de_label": "EPFL" }, "news_url": "https://actu.epfl.ch/news/des-pieces-de-rechange-high-tech-porteuses-d-esp-4", "themes": [ "https://actu.epfl.ch/api/v1/themes/2/?format=api" ], "publics": [ "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/1/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/2/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/3/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/4/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/5/?format=api", "https://actu.epfl.ch/api/v1/publics/6/?format=api" ], "faculties": [ "https://actu.epfl.ch/api/v1/faculties/6/?format=api" ], "projects": [], "authors": [ { "first_name": "Grégory", "last_name": "Wicky", "url": null } ], "links": [], "funding": "", "references": "", "is_under_cc_license": true } ] }{ "count": 31695, "next": "