"Zoom" sur la nouvelle directrice des RH à l'EPFL

Vos débuts à l'EPFL se font dans des conditions inédites

Je fais partie de ces personnes qui aiment avoir un contact direct avec les gens avec qui elles travaillent. En venant à l’EPFL, je me réjouissais d’avoir une équipe proche de moi et non disséminée à travers le monde. Le Covid-19 en a décidé autrement ! Je fais mes premiers pas à l’EPFL par écran interposé. Afin de tisser des liens, nous maintenons des meetings Zoom réguliers et rapprochés et je rencontre individuellement le personnel, les professeurs et les contacts en téléconférence avant d’avoir le plaisir de leur serrer la main. Pour l’heure, mes priorités sont ma disponibilité vis-à-vis de l’équipe, car le volume de travail est très élevé, ainsi que la collaboration avec la Task Force COVID-19, afin d’étoffer l’offre de soutien pour tous les collaborateurs durant cette période particulière.

Quel a été votre parcours ?

J’ai grandi à Berlin, j’ai une formation universitaire en études pédagogiques pour enseigner l’allemand et un Master en linguistique et interprétation. Après six mois passés à Londres, je suis arrivée en Suisse à l’Université de Genève. Je devais rester 6 mois et 25 ans après, je suis toujours là, car j’ai été, engagée dans la foulée, chez Mercer – entreprise de conseil en ressources humaines. Je m’occupais, notamment, de la formation au niveau européen. Mon travail a évolué très rapidement, j’ai eu la chance de gérer des projets en ressources humaines avec différentes organisations et là aussi au niveau européen; évaluation de poste, benchmark salarial, développement des talents, gestion de la performance, dictionnaires de compétences etc. Cela m’a permis de comprendre, entre autres, les problématiques liées à la mobilité internationale ainsi que les questions d’intégration que cela pose. Des bases de connaissances que j’ai consolidées en faisant un MBA à l’Université de Genève.

Après Mercer, je suis entrée chez Lombard Odier. J’ai commencé en « Learning and Developpment » pour rejoindre ensuite le métier de responsable RH pour les activités de « Asset Management, Juridique & Fiscal, Logistique, Finances, et mobilité internationale ». Après 10 ans dans le secteur bancaire, je désirais changer de cadre et je me demandais quelles pouvaient être les autres activités des ressources humaines et dans quelle mesure elles étaient dépendantes du secteur d’activité? J’ai ainsi rejoint, en qualité de Vice-Présidente RH, l’entreprise multinationale LEM, experte en mesures électriques. C’est à travers elle que j’ai collaboré avec l’EPFL, car l’École représentait l’une des sources privilégiées du recrutement des talents comme elle forme d’excellents ingénieurs. Dans ce contexte j’ai pu faire des RH un réel partenaire de confiance pour tous les interlocuteurs dans un environnement industriel, coté et international.

Quelles sont les spécificités de l’EPFL ?

Ma réponse sera sans filet de sécurité, car je n’ai pas encore assez de recul. Une caractéristique que je constate à l’EPFL, c’est la loyauté et la fierté des collaborateurs à travailler pour cette institution. C’est presque un attachement émotionnel. Mon premier défi sera de bien comprendre l’environnement, ce qui est plus difficile à distance. Je suis impressionnée par la volonté et la patience de tous mes interlocuteurs à m’expliquer comment cela fonctionne. Je sais aussi qu’il y a beaucoup de différences et de particularités sur le Campus entre les différentes populations de personnel, entre les Facultés, les professeurs et mon rôle sera de concilier ces différences et particularités, certainement justifiées, avec un socle de principes globaux et communs comme, par exemple, la cohérence et l’équité de traitement.

Je me réjouis de mettre à contribution mes connaissances tant au niveau stratégique qu’opérationnel et contribuer au développement de l’EPFL. Je suis confiante que les Ressources Humaines doivent pleinement jouer leur rôle en tant que partenaire de confiance « Caring, daring et sharing » et ce en prenant soin des collaborateurs, en ayant le courage de poser des questions et de donner du feedback ainsi qu’en stimulant le partage au sein de l’institution.