Vous avez dit «conscience»?

Soigner les phobies par la réalité virtuelle, comprendre ce que signifie les expériences extra-corporelles ou les mécanismes si complexes de la vision, imaginer une pilule anti-stress ou plonger au cœur des processus sensoriels, telles sont quelques pistes passionnantes, esquissées dans Polyrama, qu’explorent sans relâche plusieurs scientifiques de l’EPFL, à la pointe des recherches sur le cerveau.

Il y a ceux qui ne jurent que par elle et ceux qui disent qu’elle n’existe pas. Et puis il y a ceux qui l’interrogent, la sondent, l’envisagent: chercheurs et philosophies engagés dans la recherche d’une signification complète et cohérente de la conscience. Œuvre titanesque s’il en est.

Dans le sillage du Festival Science et Cité, la nouvelle édition de Polyrama se penche sur la conscience et plus précisément sur les travaux menés dans cinq laboratoires de l’EPFL, en sciences de la vie et en informatique. En plongeant dans l’action de ces chercheurs, on comprend mieux l’importance d’en éclairer le sens par l’art et les sciences humaines qui explorent la conscience depuis des millénaires. Onze «tableaux» qui évoquent notre «conscience d’humanité» ponctuent les témoignages sur le vif des scientifiques de l’EPFL et les mises en perspective des humanistes. Ils sont signés par onze grands noms de la photographie qui ont contribué, par tant de clichés inoubliables, à faire de la première agence indépendante de photojournalisme, une légende vivante: Magnum.

En marge du dossier, après quelques articles consacrés à d’autres recherches de pointe de notre école, vous trouverez dans Polyrama, un entretien avec l’éditrice parisienne, Odile Jacob, nouveau Docteur honoris causa de l’EPFL, qui a fait de la vulgarisation scientifique la passion de sa vie.

Et, pour célébrer dignement l’année de la physique, trois physiciens sont aussi à l’honneur dans ce numéro: Giorgio Margaritondo, qui vous dira pourquoi le génial Albert Einstein aurait vraiment passé pour un cancre dans le système universitaire actuel, Jean-Philippe Ansermet, qui le ressuscitera carrément, l’espace-temps d’un «drame» relatif en un acte, et François Rothen qui vous embarquera, sans résistance, dans son amour infini des secrets de l’univers.