Une passerelle écologique pour ralentir
Campus UNIL © EPFL / A. Herzog
La plateforme modulart.ch, magazine en ligne dédié à l’architecture modulaire, consacre un reportage à la cinquième édition du concours pour étudiantes et étudiants « Sustainable is beautiful », qui portait sur la thématique de passerelles écologiques, dans le contexte de la renaturation de la Chamberonne sur le site de l’Université de Lausanne (UNIL).
C’est en étroite collaboration avec l’Entreprise de correction fluviale de la Chamberonne et avec le soutien de la Section vaudoise de la Société suisse des ingénieurs et architectes (SIA) que le Laboratoire en architecture et technologies durables (LAST) a organisé ce concours d’idées ouvert aux étudiantes et étudiants des Sections d’architecture et de Génie Civil de l’EPFL. «Ce concours avait été imaginé dès sa première édition pour stimuler l’imagination et la créativité des étudiantes et étudiants autour des enjeux de transition écologique et d’urgence climatique, dans une perspective architecturale de sobriété et d’économie des moyens», souligne le Prof. Emmanuel Rey, président du jury.
Il s’agissait plus particulièrement d’anticiper sur le projet en cours de renaturation du cours d’eau traversant le campus universitaire, en concevant deux nouvelles passerelles de mobilité douce, capables de répondre aux futures variations des crues d’une rivière libérée et renaturée, dont la largeur pourrait varier entre 4 et 40 mètres de largeur selon la dynamique intempestive des futures crues
Le projet lauréat, intitulé «Chassé Croisé» et proposé par l’équipe composée de Solène Guisan, Vincent Digneaux et Vincent Kastl, est sobre, modulaire par l’association du bois et du métal et évolutif au niveau conceptuel. Avec une réelle économie de moyens, il offre une large palette d’usages et un potentiel de réemploi intéressant. La fonction de passage est élargie grâce à l’articulation de pontons pensés comme des segments croisés, qui se prolongent aux extrémités par de petits belvédères, invitant au repos et à la contemplation du paysage. La passerelle devient ainsi à la fois une structure écologique, un dispositif de franchissement et un véritable lieu de vie.