Une nouvelle centrale hydroélectrique testée à l'échelle 1:30

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Le fonctionnement de la nouvelle centrale hydroélectrique de Veytaux est étudié dans la halle du Laboratoire de Constructions Hydrauliques (LCH) de l’EPFL sur une maquette à l’échelle 1:30. Un défi de taille.
En créant une nouvelle centrale hydroélectrique, Veytaux 2, les Forces Motrices Hongrin-Léman SA entendent doubler la puissance de l’installation existante en passant de 240 à 480 mégawatts. Elles ont fait appel au Laboratoire de Construction Hydraulique de l’EPFL pour étudier le comportement du circuit hydraulique aval à l’aide d’un modèle physique. L’équipe d’Anton Schleiss a reproduit dans sa halle hydraulique les deux centrales de Veytaux à l’échelle 1:30. Le modèle physique comprend la prise d’eau dans le Lac Léman, l’ancienne et la nouvelle usine avec ses deux groupes de pompes-turbines et le canal de fuite. Tout est conçu pour simuler le fonctionnement de la nouvelle centrale qui sera mise en service en 2014. “Nous pouvons tester les interactions entre les deux centrales, étudier leur comportement dans des cas limites, anticiper les problèmes qui pourraient survenir et faire nos recommandations”, indique Martin Bieri, ingénieur au LCH, qui travaille avec Giovanni de Cesare et Stéphane Terrier sur ce projet.
La première partie des essais est terminée. Le démarrage du plus grand chantier souterrain hydroélectrique du canton de Vaud, dont le volume équivaut à la cathédrale de Lausanne (140’000 m3), a été inauguré le 7 avril dernier. Grâce à sa nouvelle centrale, Veytaux augmentera ses réserves d’énergie renouvelable. L’aménagement de pompage-turbinage de la centrale hydroélectrique fonctionne comme une batterie géante. Elle permet d’emmagasiner l’énergie provenant par exemple des sources éolienne et solaire. Ainsi, lorsque la demande d’énergie est faible, la centrale de Veytaux pompe l’eau du Lac Léman vers le réservoir de l’Hongrin, où elle est temporairement stockée, afin d’être turbinée plus tard pour produire de l'électricité lorsque la demande est forte. Les deux nouveaux groupes supplémentaires de pompage-turbinage alimenteront, dès la fin des travaux en 2014, un tiers des ménages vaudois.
Plan de l'ancienne et de la nouvelle centrale de Veytaux
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