Un soutien de 5 millions pour la recherche de Francesco Stellacci

© A. Herzog 2020 EPFL

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La fondation Werner Siemens a accordé une subvention importante au Laboratoire des nanomatériaux supramoléculaires et interfaces (SuNMIL) de l’EPFL, dirigé par Francesco Stellacci. Ce laboratoire développe une molécule capable de bloquer des virus, avec l’espoir d’avancer notamment dans la lutte contre le SARS-CoV-2.

« Je suis très heureux de cette nouvelle. Je ne pouvais pas rêver mieux. La fondation Werner Siemens s’est montrée très généreuse », se réjouit Francesco Stellacci, directeur du Laboratoire des nanomatériaux supramoléculaires et interfaces (SuNMIL) de l’EPFL.

Grâce à cette donation, le scientifique et son équipe pourront financer une nouvelle phase de recherche dans la lutte contre les virus. « Dans notre laboratoire, nous tentons de trouver un médicament unique capable de stopper de nombreux virus. À l’heure actuelle, nous avons déjà développé une molécule qui bloque in vitro des virus tels que le VIH, la dengue, le Zika, le VRS (virus respiratoire syncytial), et l’herpès. Nous venons d’ajouter le SARS-CoV-2 à nos expériences. Si ce médicament abouti, il soignera toutes ces maladies », explique le professeur de la faculté des Sciences et Techniques de l’Ingénieur.

Tests cliniques en perspective

Cette subvention servira à couvrir la partie la plus onéreuse de la recherche, à savoir la réalisation de tests cliniques sur des animaux, puis sur des humains. « Nous allons pouvoir vérifier in vivo l’efficacité et la toxicité de notre médicament, affirme Francesco Stellacci. Cinq millions peuvent paraître énormes, mais pour ce genre d’expérience, cela nous permettra de financer un an d’étude. » Si toutes les expériences se déroulent comme souhaité, Fransesco Stellacci estime que ce médicament pourrait être disponible à grande échelle dans un an et demi au mieux.