Typologies urbaines et rurales : le cas de l'Albanie sous la loupe

La CEAT, la Communauté d’études pour l’aménagement du territoire de l’EPFL, publie un article sur la classification des communes en Albanie. Ce document pourra avoir de nombreuses utilisations, notamment dans le cadre de la préparation du recensement 2011 de la population. La publication s’inscrit aussi dans un processus de renforcement de la statistique nationale, élément prioritaire dans l’évaluation de la candidature de l’Albanie à l’Union Européenne.
Le professeur Martin Schuler en charge de la CEAT à l’EPFL depuis 2007 et Alain Jarne géographe, ont collaboré pendant trois ans sur ce projet. « La Suisse, via la Direction du développement et de la coopération, a des accords depuis la fin des années 90 avec l’Albanie. Elle a participé au recensement de la population de 2001» explique Martin Schuler. « Notre mandat était non seulement de mettre notre méthode de classification au service de l’institut national de la statistique albanais mais aussi de contribuer à la formation de la jeune équipe sur place. »
Cette classification des communes se concentre sur deux résultats principaux: premièrement, une typologie des villes albanaises, ainsi que des types de communes rurales, et deuxièmement la définition des agglomérations albanaises constituées des villes centrales et de leurs communes suburbaines. Une attention particulière est accordée à la région métropolitaine de Tirana-Durrës. Il s’agit là d’un outil destiné à l'analyse territoriale et à l'évaluation des politiques, ainsi qu’à la planification urbaine et régionale. Pour Alain Jarne, il était important de rassembler ces données dans un livre : « Le projet arrivant à son terme, nous voulions mettre certains résultats en avant sur l’état des lieux de ce pays, en plein bouleversement depuis la fin des années 90, qui compte 3 millions d’habitants et probablement 1 million d’émigrés. » C’est chose faite !
Si la CEAT est mandatée dans plusieurs pays pour ses compétences en planification spatiale et en urbanisme, elle accomplit la majorité de ses missions sur le sol suisse. A la demande des cantons de Suisse occidentale et de Soleure, par exemple, elle a établi un rapport sur la planification des éoliennes. L'objectif était de mettre en évidence les éléments divergents et leurs éventuelles incidences sur le territoire. Dans l’air du temps, elle assure à la fois des missions d'enseignement, d'information, de recherche et d'expertise-conseil.