Secrets de longévité

Un réseau complexe de gènes combiné à une alimentation pauvre en calories et de l’exercice seraient les bases d’une longue espérance de vie.
Pourquoi certains êtres vivent-ils plus longtemps que d'autres? La réponse pourrait bien se trouver dans la combinaison de plusieurs facteurs, dont un réseau de gènes et certaines habitudes de vie. Le professeur Johan Auwerx et le chercheur Riekelt Houtkooper, de la Chaire Nestlé en métabolisme énergétique à l’EPFL, ont publié un essai sur ce sujet dans le magazine «Cell».
Les chercheurs ont déterminé que la longévité implique un réseau composé de quelque 750 gènes, dont un tiers joue un rôle important dans la faculté des cellules à générer de l’énergie à partir des aliments. Les expériences ont montré que chez les souris, par exemple, la présence ou non de ces gènes pouvait faire varier leur espérance de vie de 350 à 900 jours.
Alimentation à basse consommation calorifique
Disposer de ce réseau de gènes ne suffit pas à lui seul. Il se combine avec certaines habitudes de vie: avoir une alimentation à basse consommation calorique et faire de l’exercice. «Il a pu être établi que pour vivre longtemps, nous devrions en fait n’assouvir que 80% de nos besoins en nourriture», précise le professeur.
L’étape suivante sera de mieux comprendre le fonctionnement de ces interactions entre les gènes et ces modes de vie et de trouver des composés chimiques capables de les reproduire. Certaines substances ont déjà pu être prouvées avoir un impact sur la durée de vie, comme le Rapamycin. L’administration de cet immunosuppresseur, utilisé notamment dans le cas de transplantations d’organes, a permis de faire vivre des souris plus longtemps même si elles étaient déjà âgées.