De plus en plus, les acteurs locaux qui participent à des recherches scientifiques impliquant des populations humaines disent regretter de ne pas savoir ce que leur collaboration a donné. Cela est d'autant plus vrai lorsque ces populations n'ont pas facilement accès aux publications scientifiques.

Le projet Sinergia de la SNF, "Contributions africaines à la santé mondiale: Circulation des connaissances et des innovations" a décidé d'agir autrement. Il convient de noter que le projet est le fruit du travail d'une équipe multidisciplinaire de doctorants et de chercheurs postdoctoraux du Swiss TPH, de l'Université de Bâle et de l'EPFL représentée par le CEAT, ainsi que de 20 autres partenaires de projet dans le monde.

L'objectif de ces réunions de parties prenantes était d'impliquer le gouvernement et les communautés locales pour discuter de la manière d'améliorer l'accès à l'eau, à l'assainissement et aux soins de santé dans les quartiers informels de Nairobi. Plus de 1 100 enquêtes auprès des ménages ont été menées dans deux quartiers informels à faible revenu de Nairobi, Mathare et Mukuru kwa Njenga, pour obtenir les résultats exposés.

Les présentations ont porté sur deux sujets: (1) les prédicteurs spatiaux de la diarrhée et la sécurité perçue des installations sanitaires ; (2) l'accès aux soins de santé et le comportement de recherche. Les réunions étaient structurées en deux sessions, chacune consistant en une présentation de 20 minutes et une discussion de 40 minutes. Les discussions étaient des "ateliers politiques", visant à formuler des recommandations en termes d'urbanisme et de santé publique sur la base des données présentées. Ce processus de diffusion et de discussion s'est matérialisé par une série de réunions très instructives. Ces réunions ont certainement été utiles pour susciter des initiatives renforçant la collaboration intersectorielle lors de l'élaboration des plans de développement annuels et des politiques.

Vitor Pessoa Colombo conclut l'évaluation des échanges par ces mots : "En fin de compte, nous voulons tous la même chose : des villes équitables qui assurent des conditions de vie dignes pour tous. Et il faut un effort collectif et transdisciplinaire pour atteindre un tel objectif”.

Les réunions ont été un succès grâce à des institutions telles que Kenya Medical Research Institute (KEMRI), Nairobi City County, l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, le Swiss Tropical and Public Health Institute et l'University of Basel, et à des personnes comme Jérôme Chenal, Jürg Utzinger, Julia Tischler, Hellen Meme, Fred Orina, Michael Otieno, Vitor Pessoa Colombo, Akuto Akpedze Konou,Doris Osei Afriyie, Danelle Van Zyl-Hermann. La réunion finale des parties prenantes est prévue pour fin 2023 à Abidjan en Côte d'Ivoire.