Renforcer le bien-être pour augmenter les chances de réussite

La vie d’étudiante ou d’étudiant à l’EPFL ressemble plus à un sentier de randonnée escarpé qu’à une route droite bétonnée. Il faut être concentré, confiant en ses capacités et prêt à affronter quelques difficultés en chemin. Pour soutenir les personnes sur ce parcours, l’EPFL a implémenté de nouvelles mesures et poursuit les actions visant à améliorer le bien-être de toute la communauté.

Grande nouveauté de cette rentrée qui a débuté une semaine plus tôt, une pause au semestre d’automne, du 21 au 25 octobre. Une semaine de vacances, dont l’objectif est de permettre une respiration au cours d’un semestre qui impose un rythme de travail intense, spécialement pour celles et ceux de première année.

Plus de souplesse

Pour permettre de ralentir le rythme, l’École introduit aussi dès cette rentrée plus de souplesse dans les études Bachelor, en supprimant la règle qui imposait au cycle Bachelor 60 crédits par tranche de deux ans. Cependant, la durée du cycle Bachelor reste de 4 ans maximum. Par ailleurs, il est désormais possible de prendre une pause d’un an maximum entre la fin du cycle de Master et le début du projet de Master. Ceci à condition que la durée maximale du cycle Master n'ait pas été atteinte.

«Cette mesure donne une respiration. C’est une soupape, remarque Kathryn Hess Bellwald qui a porté ce changement en tant que vice-présidente associée pour les affaires estudiantines et l’outreach. L’enquête sur la santé mentale et le bien-être (réalisée en 2022) a montré une augmentation du degré de fatigue au fil des cycles. Pour moi, il était donc important de permettre une pause.»

Le milieu académique est très compétitif, mais il est possible d’être exigeant tout en étant humain

Renforcer la confiance en ses capacités

L’EPFL souhaite aussi agir pour favoriser l’égalité des chances de réussite au sein du corps estudiantin. Ainsi, les enseignantes et enseignants de première année ont reçu à cette rentrée un « livre de cuisine » avec cinq « recettes » (comprenez exercices) testées par leurs pairs pour augmenter le sentiment d’efficacité personnelle (self-efficacy) des étudiantes et étudiants. La littérature scientifique ayant démontré qu’à niveau de compétences égales, les personnes qui ont un plus haut niveau de croyance en leurs capacités pour accomplir avec succès une tâche ou un objectif, réussissent mieux leurs études. “Des expériences dans d’autres universités ont par exemple montré que des actions pour augmenter le sentiment d’efficacité personnelle peuvent avoir un impact particulièrement marqué chez les personnes minorisées, telles que les étudiantes et étudiants dont les parents n’ont pas fait de parcours académique”, explique Kathryn Hess Bellwald qui a participé à l’élaboration de ce « livre de cuisine ».

Cultiver les liens

En parallèle, la Task Force Santé Mentale et Bien-être continue à réfléchir à d’autres actions concrètes. Des focus groupes réunissant des membres de toute la communauté ont planché sur l’environnement physique, les espaces de travail, la structure et la gestion des études ou encore des événements pour informer, libérer la parole et fournir des ressources utiles. En 2025, un processus sera aussi lancé pour une réflexion en profondeur sur la culture et les valeurs de l’EPFL. «Le milieu académique est très compétitif, mais il est possible d’être exigeant tout en étant humain », souligne Kathryn Hess Bellwald qui est également responsable de la Task Force Santé Mentale et Bien-être.

Mettre en exergue l’importance de prendre soin de soi, de son corps et de son esprit, c’est l’objectif des Jours Santé que l’EPFL organisera à nouveau cet automne avec le Service Sport Santé UNIL-EPFL et l’Université de Lausanne. Cet événement gratuit se tiendra du 30 septembre au 10 octobre sur les campus de l’EPFL et de l’UNIL, sur la thématique du lien: aux autres, à son esprit, à son corps et à la nature. Au menu, un large éventail d’activités, d’ateliers, de conférences et de tables rondes. De quoi poursuivre son parcours mieux équipé.