Réhabilitation de l'ADN “poubelle”

Une collaboration EPFL-UNIGE dévoile que des segments de génome non conservés au cours de l’évolution possèdent un fort potentiel de régulation sur l’expression des gènes...

Les segments du génome codant pour les protéines, soit 1.5% de l’ADN, sont considérés comme essentiels. Il est toutefois probable que les milliers de segments conservés au cours de l’évolution, mais ne codant pas pour des protéines, soient également indispensables. C’est cette hypothèse que trois laboratoires de l’Université de Genève et de l’EPFL, dirigés par Denis Duboule, Stylianos Antonarakis et Didier Trono ont décidé d’explorer, à l’aide d’une approche innovante. Leur étude, publiée dans l’édition PLoS ONE de décembre 2010, a révélé que, étonnamment, même des segments non conservés au cours de l’évolution et qualifiés d’ADN «poubelle», démontrent un fort potentiel de régulation sur l’expression des gènes.