Reconnaissance mutuelle du titre d'architecte entre Suisse et Québec

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L’arrangement de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles des architectes en Suisse et au Québec est entré en vigueur le 1er octobre 2025.
En 2022, une démarche a été initiée sous l’égide du SEFRI (Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation), en vue de la signature d’un arrangement de reconnaissance mutuelle sur la formation d’architecte entre la Suisse et le Québec ; ceci afin de faciliter l’accès au marché des architectes ayant bénéficié de la reconnaissance de leurs qualifications professionnelles dans l’un ou l’autre territoire.
Après une phase préparatoire de collaboration entre les écoles d’architecture de Suisse (EPF, HES et Accademia de Mendrisio) pour décrire les différentes formations et conditions d’accès à la pratique professionnelle en vigueur, et une phase de travail avec les partenaires québécois (écoles et institutions, ordre des architectes notamment) une délégation suisse s’est rendue au Québec en mai 2023 afin de visiter les différentes écoles d’architecture (Laval, Université de Montréal, Mc Gill) et de rencontrer les représentants institutionnels sur place.
L’accord de reconnaissance mutuelle a finalement été signé en novembre 2024 lors de la visite d’une délégation québécoise en Suisse, par la Secrétaire d’Etat, Madame Martina Hirayama pour la Suisse, et par le Président de l’Ordre des architectes du Québec, Monsieur Pierre Corriveau.
Nous avons le plaisir d’annoncer que l’arrangement est entré en vigueur le 1er octobre 2025.
Compte tenu des différences existant entre nos professions en ce qui concerne les titres de formation, des mesures compensatoires ont été prévues.
En vertu de cet accord, un·e diplômé·e d’une école suisse détenant le titre de master, ayant une connaissance de la langue française appropriée, et ayant exercé la profession d’architecte pendant au moins trois ans, peut s’installer au Québec, où il·elle se verra délivrer l’aptitude à exercer la profession d’architecte.
A défaut de remplir ces conditions, il·elle devra exercer durant un an dans un bureau d’architecte au Québec, suivant les règles de l’Ordre des architectes du Québec, ou réussir l’Examen des architectes du Canada.
Suite à cette reconnaissance, l’architecte devra suivre une série de formations dans un délai d’une année.
Réciproquement, un·e architecte diplômé·e québecois·e au bénéfice de l’aptitude légale d’exercer la profession d’architecte au Québec pourra exercer la profession d’architecte en Suisse.
Cet accord s’inscrit dans une politique plus générale d’accords de reconnaissance mutuelle pour toute une série de professions ; nous espérons que ce nouvel arrangement pourra profiter à certain·es de nos architectes désireux d’explorer d’autres contextes culturels et professionnels, et qu’il nous permettra d’accueillir des consœurs et confrères québécois.
Le Québec représente un partenaire privilégié en raison de la langue française que nous partageons, de la taille de sa population et de ses structures économiques similaires aux nôtres.
Nous sommes très heureux de cette avancée dans les perspectives professionnelles pour nos diplômés, et dans l’ouverture vers de nouveaux horizons. En tant qu’institution de formation nous remercions le SEFRI pour avoir piloté l’ensemble des démarches nécessaires à l’aboutissement de cet arrangement.