Réalisation pilote issue du projet de recherche Working Space

Working Space © EPFL / LAST

Working Space © EPFL / LAST

Le projet de recherche Working Space porte sur le développement d'un nouveau système modulaire en bois destiné à la surélévation de bâtiments administratifs existants. Grâce à un partenariat entre l’Etat de Vaud et le Laboratoire d’architecture et technologies durables (LAST), une première réalisation a démarré sur un bâtiment situé au centre de Lausanne.

Dans une perspective de densification urbaine, le projet Working Space permet de créer de nouveaux espaces confortables, en valorisant les ressources urbaines existantes et en générant un minimum d’impacts sur l’environnement.

La structure consiste en des éléments de grandes dimensions, composés d’une ossature de poteaux et de poutres solidaires. Ce système porteur primaire permet de s’appuyer sur un nombre limité de points et de transmettre aisément les charges sur les porteurs des bâtiments existants. Tous les éléments sont composés en stricte cohérence avec cette trame structurelle de base. Il en est de même pour les installations techniques, en particulier le système de chauffage, le réseau électrique et les connexions liées aux technologies de communication.

Il en résulte un degré de préfabrication particulièrement élevé en regard des pratiques courantes de la construction. De surcroît, le dimensionnement optimisé de chaque pièce favorise une expression de légèreté et une simplicité d’acheminement sur le chantier.

La conception de Working Space vise aussi à minimiser la consommation de ressources non renouvelables, tant pour la construction que pour l’exploitation. Afin de réduire les besoins d’énergie, elle est en particulier fondée sur une approche bioclimatique.

Le projet fait en outre la part belle aux énergies renouvelables, en particulier par l’intégration d’une vaste surface de panneaux photovoltaïques en toiture. S’inscrivant pleinement dans les objectifs de la société à 2000 Watts, les estimations mettent en évidence que l’énergie ainsi produite au niveau primaire est supérieure à celle nécessaire pour la construction, l’exploitation et la mobilité des utilisateurs de la surélévation.

Par sa flexibilité et par la rapidité de sa mise en œuvre, ce nouveau système modulaire permet de répondre à divers besoins lors de la transformation de toitures existantes et d’intervenir sur des bâtiments en exploitation.

Après la phase de recherche, il est aujourd’hui particulièrement réjouissant de pouvoir expérimenter les résultats de ce projet de recherche en grandeur nature. Saluant cette démarche, une cérémonie de la « pose de la première pièce préfabriquée » a eu lieu le 5 mars dernier sur le chantier, en présence notamment de M. Pascal Broulis, conseiller d’Etat, de M. Philippe Pont, chef du SIPAL, de M. Emmanuel Ventura, architecte cantonal et du Prof. Emmanuel Rey, directeur du LAST.