«Quelle expérience incroyable d'assister au 75e Festival de Cannes!»

The Largo.ai team at Cannes ©  Largo.ai / EPFL 2022

The Largo.ai team at Cannes © Largo.ai / EPFL 2022

Largo.ai, une spin-off de l’EPFL, a organisé à Cannes, en collaboration avec le festival, une séance de présentation unique via l’intelligence artificielle. L’objectif était d’évaluer le contenu, de recommander des actrices et acteurs, de prédire le box-office et d’obtenir des résultats sur les plateformes de streaming pour les projets non produits à venir.

Alors que le 75e Festival de Cannes touche à sa fin, en ayant mis l’accent sur le cinéma comme lieu de contemplation et de renouvellement de la société, la start-up de l’EPFL Largo.ai a proposé à un groupe ciblé de productrices et producteurs internationaux de tester sa plateforme de production d’intelligence artificielle révolutionnaire en partenariat avec le festival.

Développée par des diplômés du Laboratoire d’images et représentation visuelle de la Faculté informatique et communications, Largo est un outil d’intelligence artificielle sophistiqué qui fournit des prévisions très précises sur le box-office et les plateformes de streaming. Sami Arpa est le fondateur et le directeur général de Largo.ai. C’est sa passion pour le cinéma et le fait qu’il réalise des films pendant son temps libre qui l’ont amené à créer Largo. «Largo n’est pas destiné à remplacer le processus de création, mais il peut évaluer le contenu pour la segmentation du public, faire des recommandations de casting, fournir une analyse budgétaire solide et estimer le retour sur investissement pour les investisseurs, tout cela avant même le tournage d’un projet», explique-t-il.

Pour développer les algorithmes d’intelligence artificielle du logiciel, l’équipe de Largo a d’abord identifié des centaines de variables à prendre en compte, en intégrant des données provenant de nombreuses bases de données, dont une contenant 200 000 profils d’actrices et d’acteurs. Ensuite, elle a exécuté près de 40 000 scénarios et bandes-annonces de films via son programme pour entraîner les algorithmes. Le résultat est un système de technologie avancée qui peut générer l’ADN cinématographique de n’importe quelle histoire sous forme de texte ou de vidéo.

Au cours de ce festival, un groupe ciblé de quinze productrices et producteurs, de petites agences de production à des sociétés de production primées du monde entier, disposait de 4 minutes pour présenter leurs projets devant des responsables du financement et des distributeurs de films. Parmi eux, Barry Alexander Brown (BlacKkKlansman), deux fois nommé aux Oscars, a présenté son thriller d’action M Squared, et Kathryn Aboya (Downsizing) a présenté un projet de science-fiction fantastique intitulé Mekhala, doté d’un budget de 5,5 millions de dollars, offrant aux investisseurs un retour sur investissement de 467%, selon les projections de Largo.ai.

Après chaque présentation, les résultats de Largo.ai pour chaque projet étaient partagés avec le public. Les résultats comprennent des prévisions pour le box-office et les plateformes de streaming ainsi que des informations sur le casting, les budgets et la structure et les éléments de l’histoire.

«Nous avons eu un public exceptionnel qui a pu voir les interprétations artistiques et d’intelligence artificielle des films en cours de production. L’intelligence artificielle est devenue un levier important pour la production de films indépendants. Nous avons vu d’excellents exemples de la façon dont les productrices et producteurs pouvaient utiliser les données et l’intelligence artificielle pour soutenir leurs projets de manière plus objective et accélérer leur processus de financement», poursuit Sami Arpa.

«C’est très excitant d’être ici à Cannes et de fournir ces outils aux cinéastes et aux financiers, sachant que l’intelligence artificielle peut résoudre une partie de l’équation grâce à des informations fondées sur des données. Nous tenons à remercier le Festival de Cannes pour nous avoir aidés à mettre en scène cette innovation dans l’industrie cinématographique», conclut-il.


Auteur: Tanya Petersen

Source: IC - Innovation et tech transfer

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