Quatre filles et une voiture partent à l'aventure

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Cet été, quatre étudiantes de Master en bioingénierie participeront au Mongol Rally. Le challenge ultime qui clôturera en beauté les cinq années de «galère commune» passées à l’EPFL.
Le 14 juillet, Alice Leydier, Anaïs Ghirardi, Ann-Rivière Warter-Jouve et Yara-Maria Proust débuteront un voyage un peu fou à bord de leur petite voiture d’occasion. Durant deux mois, les étudiantes en Master de bioingénierie parcourront les quelque 20’000 kilomètres qui les séparent de la ville russe d’Oulan-Oude au nord de la Mongolie, le point d’arrivée du Mongol Rally 2018.
Plus de 250 équipes prendront part à cette expérience, mais chacun vivra sa propre aventure. Les quatre amies se sont réunies sous le nom d’équipe évocateur de «Dust’N’Roses». Et de la poussière, elles risquent bien d’en avaler sur les routes parfois chaotiques du Moyen-Orient. «Il n’y a pas de tracé imposé, explique Anaïs. Nous avons décidé de prendre la route du sud qui passe par des pays qui nous font rêver comme le Turkménistan, le Tadjikistan ou le Kazakhstan.»
Des défis à relever
Livrées à elles-mêmes, les baroudeuses ne pourront compter sur aucune assistance des organisateurs. «Le défi, c’est justement de surmonter les problèmes par nos propres moyens», se réjouit Yara. Entre les soucis mécaniques, les zones inhospitalières, les mauvaises rencontres, qu’elles soient animales ou humaines, les problèmes de santé ou encore les difficultés d’orientation, tout peut arriver, et les filles en sont bien conscientes. Pour l’instant, ce sont les questions administratives qui sont au programme. Obtention de visas, passage des douanes, tout n’est pas aussi simple que prévu.
Vivre une expérience inoubliable, avoir des paysages plein les yeux, rencontrer les locaux, s’entraider et clôturer en beauté leurs études, cinq années de «galère» passées à l’EPFL. Les motivations ne manquent pas. «C’est aussi probablement la dernière fois de notre vie que l’on a deux mois de vacances en même temps toutes les quatre, sans aucune obligation, précise-t-elle. Donc c’était maintenant ou jamais!» S’ajoute encore la dimension caritative. Leur rallye s’accompagne d’une levée de fonds d’environ 1300 francs pour soutenir l’ONG Cool Earth qui lutte contre la déforestation tropicale et redonne le contrôle de terrains boisés aux communautés locales. «L’empreinte carbone de notre voyage sera ainsi entièrement compensée par le bout de forêt préservé. Nous rejetterons autant de CO2 que ce que ces arbres absorbent en deux mois », annoncent les étudiantes en SV, soucieuses de l'environnement.
Pour mener à bien ce projet, elles peuvent compter sur le soutien de l’association de l’EPFL Ingénieurs nomades, qui réunit toutes les équipes qui participent ou ont participé au Mongol Rally mais aussi au 4L Trophy. «Nous allons pouvoir suivre des cours de mécanique et bénéficier des conseils d’anciens participants, détaille Ann-Rivière. Ils organisent également des événements pour nous aider à récolter des fonds.»
Sponsoring, don, aide matériel, les soutiens recherchés peuvent prendre différentes formes. «Cela peut même être un simple contact, avoir une personne de confiance dans les différents pays que l’on traverse, ça peut être très utile en cas de pépins, indique-t-elle. Toute aide est bienvenue !»
> Un blog et une page Facebook @dustandroses vous permettront de suivre leurs aventures.