Prix EPFL de doctorats 2016 – Giulia Marino

"Pour sa contribution majeure à l’établissement d’un nouveau champ disciplinaire dans l’architecture : la notion de confort, à laquelle elle donne une assise culturelle et scientifique, y est révélée par un travail de qualité exceptionnelle en raison de son originalité, sa structure systématique et son approche multidisciplinaire – de l’histoire de la médecine à l’ingénierie des fluides, en passant par les dispositifs du projet d’architecture. »

Le « design du climat », voire le contrôle artificiel de l’ambiance intérieure grâce aux équipements du confort, est ouvertement reconnu comme un nœud de la culture occidentale par la convergence des secteurs disciplinaires les plus divers.

Si la « révolution constructive » qui s’opère au XX^e siècle – matériaux et techniques nouveaux, mais aussi systèmes et procédés inédits – est amplement reconnue par l’histoire de l’architecture, les installations techniques, qui en font pleinement partie, restent un thème le plus souvent délaissé par cette branche, pour ne pas dire simplement ignoré. L’histoire des équipements techniques – à considérer comme des éléments constructifs à part entière – reste un champ de recherche à construire, en dépit de quelques investigations significatives mais assurément isolées.

Reconnaître la centralité des réseaux dans le projet d’architecture, en restituant, par un regard historique situé à la croisée du sensible et du matériel, la portée des innovations techniques dans le domaine des équipements du confort constitue l’objectif principal de la recherche. Il s’agit de saisir les implications du « projet du confort » dans le « projet d’architecture », en retraçant les grandes lignes de l’histoire et de l’évolution des dispositifs du confort en relation à la logique de leurs imbrications dans le construit.