«Plus on maîtrise la technologie, plus on a d'espace imaginaire»
© 2021 Zijun Cui
Zijun Cui est étudiante de première année dans le programme de Master of Science in Digital Humanities (DH Master), proposé par le Digital Humanities Institute (DHI) du Collège des Humanités de l'EPFL (CDH). Dans le cadre de la série «Témoignages d'étudiants» du DHI, Zijun Cui décrit son expérience dans le programme et ce qui l'a inspirée à entrer dans ce domaine émergent et interdisciplinaire.
Originaire de Chine, Zijun Cui a étudié la gestion de l'information et le système d'information à l'Université de technologie de Wuhan, avant de rejoindre l'EPFL et le programme de Master en Humanités numériques (DH). Elle en est maintenant à son deuxième semestre du programme et envisage plusieurs pistes de spécialisation pour sa future carrière.
CDH DHI : Pourquoi avoir choisi le programme des humanités numériques à l’EPFL ?
ZC : La raison principale est que je m'intéresse à la combinaison de l'art et de la science. Lorsque j'ai recherché des programmes d'études supérieures, j'ai constaté qu'il n'y avait pas beaucoup d'universités offrant des diplômes en sciences humaines numériques, et de nombreux programmes disponibles se concentrent plus sur la partie des sciences humaines. Par comparaison, j’ai constaté que le programme DH de l’EPFL avait des exigences techniques plus strictes. L'atmosphère scientifique et technique ici garantit que la recherche est rigoureuse d’un point de vu technique. Et la Suisse est un beau pays!
CDH DHI : Qu’est-ce qui vous a inspiré en premier à étudier les humanités numériques ?
ZC : Mon premier cycle d’étude n'était pas en sciences humaines numériques, mais j’ai découvert le domaine par le biais d’un cours sur l'analyse des sentiments dans les romans. J'ai appris cette méthode dans l'un de mes cours de bachelor sur l'analyse et la modélisation de données, où je l'ai appliquée à The Great Gatsby (qui est l'un de mes romans préférés). L'analyse principale consistait à donner une chronologie de l'apparence des personnages, à marquer l’instant des moments clés et à classer les sentiments dans des phrases. Et au final, mes résultats correspondaient complètement à ma compréhension du roman. Cela m'a fait réaliser que l'application de la technologie informatique est également d'une grande importance pour l'étude de la littérature et m'a intéressée au domaine de la DH.
CDH DHI : Quel a été votre cours préféré du Master DH jusqu’à présent ?
ZC : Je dirais Computational Social Media, car le contenu de ce cours touche à des éléments notre vie quotidienne. En faisant les projets intégrés à ce cours, j'ai constaté que l'analyse des données des plateformes sociales peut fournir de nombreuses informations intéressantes. J'aime le processus d'extraction de l'ordre ou des informations utiles à partir d'une plus grande quantité d'informations qui sont d’apparence, désordonnées, comme des textes et des données sur les réseaux sociaux, et je pense que le rythme de l'enseignement était également parfait.
CDH DHI: Qu'aimeriez-vous faire pour la thèse et le stage du Master DH ?
ZC : Actuellement, je m'intéresse au travail des institutions culturelles car le cours Cultural Data Sculpting m'a montré que le travail lié aux expositions dans les musées peut être très intéressant. En même temps, je pense que l'analyse des données est une carrière prometteuse et que les sociétés Internet peuvent être un bon endroit pour le développement d’une carrière dans ce sens.
CDH DHI: Quel projet de carrière envisagez-vous en ce moment?
ZC : Au début,mon parcours professionnel sera lié à mon stage. Je suis intéressé à travailler sur le terrain. J'espère pouvoir entrer dans des sociétés Internet, des musées ou des bibliothèques. Je ne sais pas. Entre le travail en entreprise et / ou une institution culturelle, les deux options m'intéressent en ce moment.
CDH DHI : Comment décrivez vous les humanités numériques à vos amis et à votre famille ?
ZC : En un mot, je dirais qu'il s'agit d'appliquer les technologies informatiques aux domaines des sciences humaines et sociales. Mais pour donner plus de détails, je donne également des exemples spécifiques que les DH peuvent prendre telles que la musicologie numérique, la recherche de texte informatique, l'expérience utilisateur, etc.
CDH DHI: Si vous vouliez que les futurs étudiants sachent une chose sur les humanités numériques en tant que domaine de recherche, quelle serait-elle?
ZC : Il y a de nombreux objectifs et de nombreux projets. Tout en faisant ces projets, il est important de considérer les exigences des technologies inspirantes. Dans une large mesure, ces exigences techniques déterminent le succès des projets et leur capacité à aller de l'avant. Je recommanderais d'apprendre et de comprendre le plus possible le côté technologique. Parce que dans ce cas, vous serez plus libre lors de la conception de votre projet. Plus on maitrise la technologie, plus on a d’espace imaginaire.