Nos métros, nouvelle source de chaleur renouvelable pour nos villes

© 2019 EPFL

© 2019 EPFL

Les résultats des recherches du LMS sur le potentiel des tunnels de métros comme source de chaleur renouvelable sont repris dans l’édition Automnale du journal Efficience21.

La chaleur provenant de notre sous-sol, c’est-à-dire la géothermie de surface est une source de chaleur renouvelable bien connue. Cette source d’énergie, quasi-neutre en carbone, est disponible partout et sans intermittence. Grâce aux géostructures énergétiques développées par les chercheurs du Laboratoire de Mécanique des Sols (LMS) il y a déjà une vingtaine d’années, n’importe quelle construction souterraine peut être transformer en échangeur de chaleur avec le terrain.

Cette technologie consiste à disposer des tubes en plastiques dans les structures en béton en contact avec le terrain, lors de leur construction. On couple alors le rôle énergétique des échangeurs géothermiques standards et le rôle structurel de nos infrastructures souterraines.

Cette nouvelle technologie suscite de plus en plus d’intérêt en milieu urbain, où l’on observe une augmentation des besoins de chaleur et une concentration d’émissions de gaz à effet de serre. La transition énergétique en milieu urbain passe souvent par la mobilité, nos villes sont toujours plus et mieux desservies par les transports en commun. Et si nos métros étaient aussi une source d’énergie renouvelable pour nos villes ?

Utiliser les tunnels de métros urbains comme gigantesque échangeur de chaleur pour le chauffage des bâtiments aux alentours c’est possible. Les sources de chaleur dans les tunnels souterrains sont multiples, la chaleur naturelle issue du terrain joue un rôle mais aussi la circulation des métros ou des trains, leurs freinages et les différents équipements qui génèrent de la chaleur.

Les recherches menées au Laboratoire de Mécanique des Sols (LMS) de l’EPFL, ont permises de préciser le calcul de la quantité de chaleur provenant de l’air circulant dans les tunnels. Le journal Efficience 21 a repris les résultats de nos recherches, parus cet été, dans le Journal scientifique Applied Thermal Engineering. Cette découverte ouvre la voie à l’exploitation géothermique des futurs tunnels.