«Mon esprit créatif peut trouver sa place dans la recherche»

Eliott Atom Croubalian - 2025 EPFL/Alain Herzog - CC-BY-SA 4.0

Eliott Atom Croubalian - 2025 EPFL/Alain Herzog - CC-BY-SA 4.0

Eliott Atom Croubalian incarne une rare combinaison de créativité et de rigueur scientifique. L’architecture lui a permis d’allier les deux pôles, et sa bourse d'excellence Bachelor l’a mis dans les conditions parfaites pour trouver un équilibre dans ce cursus exigeant et multidisciplinaire qui semble parfaitement lui convenir.

Eliott Atom Croubalian a le bagout des gens qui savent où ils vont ; à seulement 20 ans ses choix semblent clairs et réfléchis. Pourtant il oscille entre deux mondes que presque tout oppose: les arts et les sciences. «J’ai fait math-physique au collège, mais franchement, ça ne me définit pas. J’aurais tout autant pu faire la maturité artistique.»

Il semblait même, un moment, que les arts l’emportaient sur les sciences. «J’ai réalisé un film qui a remporté le Prix fédéral suisse du travail de maturité, décerné par la Haute école des arts de Berne (Hochschule der Künste Bern, HKB). J’ai aussi monté une pièce de théâtre au far°, le festival des arts vivants à Nyon.» Alors pourquoi le retrouve-t-on à l’EPFL? «Lors de mon expérience au FAR, j'ai rencontré des artistes confirmée.s qui semblaient tous avoir des difficultés à finir le mois. Cette réalité financière m’a clairement refroidi.»

Eliott se met en tête de trouver une carrière plus stable qui allie les sciences et les arts. «Mon père est architecte. J’avais donc une idée assez précise de quoi il en retournait. Je savais le domaine très pluridisciplinaire.» Ce choix semble parfaitement lui convenir. «On a des cours techniques, artistiques, dans le domaine des sciences sociales, d’architectures. C’est extrêmement riche! Le cursus est particulièrementbien construit. On a une approche pluridisciplinaire tout en gardant une cohérence très forte».

Pourtant, le cursus a failli bien mal commencer. «Je n’avais pas trouvé de logement. J’étais vraiment nerveux. J’aurais dû faire de longs trajets quotidiennement. Je ne savais même pas si c’était possible, d’ailleurs. On finit souvent après minuit, à des horaires où il n’y a plus de train pour rentrer à Genève». La bourse reçue a changé la donne. «Elle permet une facilité d’accès au logement. J’en ai trouvé un à cinq minutes du campus». Cela lui permet de complètement plonger dans ses études. Et même le temps et les moyens de continuer un ou deux projets artistiques en dehors du cursus. «J’ai trouvé un équilibre, mais ça demande une gestion du temps quasi militaire.»

«En plus, la bourse m’a fait rencontrer des personnes d’autres domaines. Ce qui est important pour quelqu’un d’éclectique comme moi.» Les bénéficiaires sont en effet partis à Chamonix dans le même chalet pendant une semaine avant le début du cursus. «Il n’en fallait pas plus pour créer un esprit d’équipe.»

Et lorsqu’on lui demande s’il sait déjà vers où il pense se diriger, là encore il sait où poser les pieds. «Je me vois plutôt dans la recherche. Je pense que mon esprit créatif peut y trouver sa place. On a besoin de grandes révolutions dans l’habitat par rapport aux enjeux environnementaux, par exemple.» On ne peut que s’en réjouir.

Eliott est un des nombreux bénéficiaires du Student Support Program (SSP), une initiative philanthropie phare qui soutient la communauté estudiantine. Le SSP incarne les valeurs fondamentales de l’EPFL et offre une plateforme unique pour former les leaders et visionnaires de demain. Il s’articule autour de quatre axes principaux – Révéler, Attirer, Équiper et Épauler les talents.
Eliott a reçu la Bourse d’Excellence Bachelor FAMSA.

Auteur: Michael Mitchell

Source: People

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