Mission: découvrir des planètes extrasolaires

© CNES

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Dès 2017, le satellite CHEOPS observera les planètes d’autres systèmes solaires. Cet appareil, sur lequel travaillent des chercheurs de l’EPFL, fait partie d'un projet suisse de recherche spatiale piloté par l’Université de Berne et qui vient d’être sélectionné par le programme scientifique de l’Agence spatiale européenne (ESA).

Petit satellite de conception essentiellement helvétique, il a été choisi devant vingt-cinq autres projets. Baptisé CHEOPS, pour «CHaracterizing ExOPlanet Satellite», l’appareil vient d’être sélectionné par le programme scientifique de l’Agence spatiale européenne (ESA). Ce satellite, qui sera mis en orbite déjà en 2017, sera le fruit d’une collaboration entre les universités de Berne et de Genève, l’EPFL et l’ETHZ. Il recevra également le soutien technique d’instituts en Belgique, Grande-Bretagne, Italie, Autriche, Suède, et possiblement d’autres pays européens qui se montreraient intéressés. Du côté de l’Ecole, le Centre spatial suisse (CTS) planchera principalement sur le design de l’appareil.

CHEOPS sera équipé d’un télescope d’un mètre et demi de long et d’un diamètre de 30 centimètres. Il sera mis en orbite à une altitude de 800 kilomètres, sur la frontière jour/nuit. De là, trois ans durant, il observera quelque 500 étoiles particulièrement lumineuses et recueillera un maximum d’informations sur leurs planètes. Pour ce faire, il recourra à la méthode de détection des transits, autrement dit, des chutes de luminosité provoquées par une planète lorsqu’elle passe entre son étoile et la Terre. Bien qu’infimes, ces variations sont toutefois détectables par des instruments aussi affûtés que le télescope du projet helvétique.

Gazeuse ou tellurique

Par ces mesures, les chercheurs peuvent calculer le diamètre des planètes qui éclipsent leur étoile. La méthode de détection complémentaire, dite des vitesses radiales, donne, elle, leur masse. En combinant les deux, on peut obtenir la densité de ces objets et dire s’ils sont plutôt de nature gazeuse, comme Jupiter ou Saturne, ou tellurique, comme Mars ou la Terre. La première exoplanète, 51 Peg b, a été découverte en 1995 par deux astronomes de l’Observatoire astronomique de l’Université de Genève, Michel Mayor et Didier Queloz. Depuis, des planètes de plus en plus petites et difficiles à découvrir sont venues s’y ajouter.


Auteur: Uni Berne/ UniGE/ EPFL Mediacom

Source: EPFL