Mesurer la pluie en haute définition grâce aux antennes de téléphonie

Les antennes relais de téléphonie mobile peuvent être utilisées pour la pluviométrie, selon une idée innovante du laboratoire de télédétection environnementale (LTE) de l’EPFL et l’EAWAG, l'Institut de Recherche de l'Eau du Domaine des EPF.
Le professeur Alexis Berne avec Marc Scheiss et Blandine Bianchi (tous deux doctorants) travaillent à l’amélioration de la mesure des précipitations grâce aux données collectées par les faisceaux hertziens, notamment utilisés dans les réseaux de téléphonie mobile.
Cette approche pourrait permettre d’améliorer les estimations de pluie, en offrant une nouvelle source d’information complémentaire des moyens traditionnels d’observation (pluviomètre et radar météorologique). Cette solution présente l’avantage d’être peu onéreuse car s’appuyant sur des infrastructures déjà existantes.
Un faisceau hertzien permet l’échange d’information entre deux points éloignés de quelques kilomètres au moyen d’un signal électromagnétique. Lorsqu’une onde à très haute fréquence (de l’ordre de 10 GHz et plus) traverse des précipitations, l’intensité du signal baisse (celui-ci peut même être parfois perdu).
L’onde, en traversant une goutte de pluie, est en partie absorbée et diffusée.