«Manger sainement avec un budget étudiant, c'est possible!»

Fanny Lasne - 2023 EPFL/Alain Herzog - CC-BY-SA 4.0

Fanny Lasne - 2023 EPFL/Alain Herzog - CC-BY-SA 4.0

Membre du comité de l’association étudiante 180°C, Fanny Lasne promeut une cuisine saine et durable. Elle souhaite rappeler aux étudiantes et étudiants qu’il est possible de cuisiner de bons petits plats à moindre coût.

Passer des heures derrière les fourneaux pour concocter des plats qui raviront les papilles de la communauté estudiantine, ça ne fait pas peur à Fanny Lasne. Depuis l’automne 2022, l’étudiante en première année de Master en Data Science à l’EPFL s’investit dans l’association étudiante 180°C qui promeut la cuisine et les bienfaits d’une alimentation saine et durable sur le campus. Avant cela, elle avait passé un an à travailler au Coaching Général de l’école. «Je voulais un peu de changement tout en gardant une activité dans le monde associatif, explique-t-elle. Quand j’ai vu une annonce de recrutement pour l’association 180°C, je me suis dit que les buts de l’association étaient en accord avec mes valeurs. C’était l’occasion de rendre service à la communauté tout en faisant quelque chose que j’aime.»

Française avec des origines vietnamiennes, Fanny Lasne admire les traditions culinaires de ces deux pays: «La cuisine française est l’une des plus diversifiées. Mais je trouve que la cuisine vietnamienne est aussi extrêmement variée et riche en saveurs. Elle reste peu connue par rapport à la cuisine chinoise ou japonaise. Je suis contente de la connaître à travers ma mère.» Quand il s’agit de préparer des plats, l’étudiante a une préférence pour la pâtisserie française. Une activité qu’elle a commencée pendant la pandémie du Covid-19, alors qu’elle vivait seule dans un studio. «J’avais besoin d’être active et vu que je suis gourmande, je me suis mise à tester plein de recettes sucrées: des tartes, des gâteaux, des choux, etc.», avoue-t-elle.

Une meilleure alimentation

Avec l’association 180°C, l’accent est plutôt mis sur la cuisine rapide, simple, et pleine de saveurs. Son but est de promouvoir la cuisine auprès de la communauté estudiantine de l’EPFL et de ce faire, de l’inciter à manger mieux. «J’ai l’impression que pour beaucoup d’étudiants, surtout de première année, le repas consiste en un plat de pâtes, sauce pesto ou sauce tomate. C’est bon et pas cher, mais il y a tellement d’autres choses que l’on peut cuisiner. Quand on vit dans la pression et l’effervescence du campus, il ne faut pas oublier de prendre soin de soi. Ça passe par le sommeil et l’alimentation. Je pense que manger sain et diversifié a un impact non négligeable sur notre état physique et mental. Ce qui donne une meilleure qualité de travail!»

Pour faire connaître son message, l’association tient par exemple des stands pendant certains événements sur le campus. Des plats qui sortent de l’ordinaire, préparés par les membres du comité, sont vendus à prix minimes. Ils ont également élaboré deux livres de recettes baptisés «Fringal», qui comprennent un Eco-score calculé par l’association Zero Emission Group, ainsi qu’un carnet de bonnes adresses de points de restauration dans la région lausannoise (disponibles sur le site internet de 180°C). Finalement, au printemps 2023, un concours de cuisine appelé Spice League a été organisé. «Nous avons eu un jury d’exception pour noter les plats des finalistes. Je me souviens que c’était la première fois que je voyais Martin Vetterli, le président de l’EPFL, en chair et en os. J’étais particulièrement fière de l’affluence et des bons retours pour cet événement qui nous avait demandé beaucoup de travail dans l’organisation.» Fort de ce succès, une seconde édition du concours est planifiée pour mars 2024.

Durabilité dans l’assiette

Dans toutes ses activités, l’association promeut une alimentation plus durable: cuisiner le plus possible des produits locaux et de saison, limiter les déchets, limiter la consommation de viande. Une initiative saluée par Bruno Rossignol, responsable de la restauration et des commerces: «Leurs valeurs correspondent tout à fait à la stratégie 20-30 définie par l’École pour les points de restauration du campus. Je collabore régulièrement avec des membres du comité de l’association 180°C. J’admire leur dynamisme et leur sérieux.»

Des qualités dont ne manque pas Fanny Lasne, qui estime avoir passé en moyenne huit heures par semaine à œuvrer pour l’association. Mais comme dit l’adage, quand on aime, on ne compte pas.


Auteur: Nathalie Jollien

Source: Durabilité

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