Living Lab: innovation pour des villes durables en Afrique de l'Ouest

Les prévisions sont claires : la population d’Afrique subsaharienne va doubler d’ici 2050 et cette augmentation devrait être encore plus forte en Afrique de l’Ouest et dans les contextes urbains. Un certain nombre de défis sont déjà identifiés et il devient capital d’y faire face et surtout de les anticiper.

Le projet vise quatre villes en Afrique de l’Ouest : Abidjan, Cotonou, Ouagadougou et Bamako. Des Living Labs seront mis sur pied pour créer le dialogue entre les parties prenantes, sélectionner les secteurs les plus prometteurs, et superviser les projets d’innovation. Par ailleurs, des incubateurs de startups appuieront l’émergence et le développement d’entreprises innovantes qui porteront la croissance du secteur numérique. Le projet, co-financé par la Direction du Développement et de la Coopération suisse (DDC), est entré en phase préparatoire et débutera, en principe, fin 2023.

Afin de maintenir une démarche participative dès le départ et dans l’écriture du document de projet, l’équipe d’EXAF a conduit son premier workshop à Abidjan le mercredi 15 mars 2023. L’objectif était de réunir les potentielles parties prenantes et partenaires au projet afin d’échanger sur les contours et objectifs de l’établissement du Living Lab dans le contexte de la ville d’Abidjan.

Le Directeur Académique du Centre Excellence in Africa, le Dr. Jérôme Chenal, a posé les bases du projet : « Des appels à projet seront lancés avec un certain nombre de critères, destinés à des chercheurs et chercheuses en Côte d’Ivoire pour effectuer une recherche appliquée ». Il souligne que : « l’idée est que chacun.e dans sa discipline puisse se saisir de l’un de ces projets pour expérimenter véritablement des solutions qui pourront ensuite être implantées dans les quartiers d’Abidjan ».

Le workshop a été un franc succès. Les parties prenantes en présence ont pu se saisir de l’occasion pour co-construire ensemble les jalons du projet de Living Lab, les critères de sélection des projets de recherche appliquée, ainsi que les thématiques prioritaires du contexte de la ville d’Abidjan. Experts, universitaires, représentants de Ministères ou des villes, entrepreneurs, dirigeants de start-up, représentants de mairie et encore organisations internationales travaillant sur l’urbain à Abidjan, ont pu travailler ensemble tout au long de la journée.

« Le numérique sera un outil très important pour véhiculer nos informations (…) aussi pour informer, quand nécessaire, la population de certains dangers ou de certaines catastrophes » partage la Vice-Présidente de l’Université Félix Houphouët Boigny, convaincue par les apports du projet.

« À partir d’une application, vous pouvez par exemple régler des problèmes administratifs, mais également trouver des moyens de transport, avoir des bases de données concernant le foncier donc avoir une sécurité foncière : ce sont donc des solutions que nous sommes prêts à implémenter dans nos différentes communes » ajoute l’adjoint au Maire de Koumassi.

Des projets déjà existants au sein des villes ont pu être remontés et seront des points d’ancrage importants pour la création de synergies dans la volonté d’un développement efficient du projet.

Grâce aux apports concrets des groupes de travail, les résultats du workshop ont permis de mettre un point d’honneur à la réalisation de l’objectif principal du projet, c’est-à-dire, de contribuer au développement durable de la ville d’Abidjan pour les populations les plus démunies ou vivant dans les quartiers les plus précaires de la ville.

Nos remerciements sont adressés à toutes les parties prenantes au projet, elles ont permis de relever le défi de la réalisation collective et participative.

L’équipe d’EXAF remercie également tout particulièrement l’Ambassade de Suisse en Côte d’Ivoire pour son soutien et sa participation active au Workshop.