«Les nouveaux membres de la faculté sont l'avenir de l'école»

Martin Vetterli, James Larus, Rüdiger Urbanke © 2023 EPFL / Alain Herzog - CC-BY-SA 4.0

Martin Vetterli, James Larus, Rüdiger Urbanke © 2023 EPFL / Alain Herzog - CC-BY-SA 4.0

Après une vie consacrée à la recherche, dont huit années en tant que doyen de la Faculté informatique et communications (IC) de l’EPFL, le professeur James Larus a donné sa conférence d’honneur, marquant ainsi son départ à la retraite.

James Larus se souvient de son premier jour à l’EPFL, en 2013, où il a traversé la Diagonale en se demandant dans quoi il s’était embarqué. Dans beaucoup de choses en fin de compte. Hier soir, des centaines de collègues, d’étudiantes et d’étudiants, et d’invités d’honneur se sont réunis au Rolex Center pour écouter quelques-unes de ses réflexions sur les contributions de toute une vie dédiée à l’informatique.

James Larus a étudié l’informatique à Harvard avant d’effectuer un doctorat en informatique à l’UC Berkeley. Après être devenu professeur à l’université du Wisconsin, il a travaillé chez Microsoft, où il est surtout fier de son travail sur le projet Singularity, un nouveau système d’exploitation créé dans des langages de programmation sûrs et de haut niveau, ainsi que la création d’un accélérateur matériel pour le moteur de recherche Bing.

En tant que doyen de la Faculté IC et responsable du Laboratoire d’informatique à très grande échelle, James Larus a supervisé l’enseignement, la recherche et le transfert de technologies dans un domaine qui évolue sans cesse à la vitesse de l’éclair et qui a été décrit comme «le plus influent des 50 dernières années».

«Mon souvenir le plus marquant, qui s’est imposé à moi progressivement, est celui d’un endroit exceptionnel, pas seulement le lieu mais aussi les gens de l’EPFL et de la Faculté IC, et le soutien extraordinaire que la Suisse apporte au domaine des EPF. Aucune autre université d’Europe ou des États-Unis ne peut rivaliser avec cette combinaison», confie James Larus.

À l’EPFL, il est particulièrement fier d’avoir recruté de nombreux talents. «Ils sont l’avenir de l’école, clame-t-il. Ils ont déjà beaucoup amélioré le niveau de connaissances et ont une influence importante grâce à leurs recherches et à leurs services.»

Selon James Larus, il est évident que les universités ne disposent pas des ressources physiques ou financières nécessaires pour mener des recherches à la même échelle que les géants actuels de la technologie, mais que le milieu universitaire a le temps de réfléchir à la voie que prendra l’avenir et de se projeter dans trois, cinq ou dix ans pour tenter de trouver des solutions à des problèmes difficiles. Comment James Larus voit-il l’avenir?

«On peut s’attendre à ce que l’intelligence artificielle et l’apprentissage machine soient des domaines clés de l’informatique au cours de la prochaine décennie. L’amélioration de la sécurité et de la fiabilité des logiciels pourrait également devenir une autre priorité de recherche, tout comme l’informatique inspirée et basée sur la biologie.»

Quels sont les conseils que donne James Larus aux étudiantes et étudiants ainsi qu’aux jeunes chercheuses et chercheurs qui gravissent les échelons? «Les collaboratrices et collaborateurs sont importants, la chance vaut parfois mieux que l’intelligence, il ne faut jamais accepter un poste sans objectif et il faut toujours expérimenter de nouvelles choses.»

À quelles nouvelles activités James Larus s’adonnera-t-il pendant sa retraite? «Je prendrai des vacances prolongées et voyagerai un peu. Puis je chercherai un nouvel emploi. 65 ans, c’est beaucoup trop jeune pour prendre sa retraite!»

Nous souhaitons à James Larus tous nos vœux de réussite pour les nouvelles opportunités et les nouveaux défis qui l’attendent.


Auteur: Tanya Petersen

Source: Informatique et Communications | IC

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