Léonard Evéquoz nommé à la tête d'EPFL Valais Wallis
Le futur directeur d’EPFL Valais Wallis est nommé, en la personne de Léonard Evéquoz. Fin connaisseur de l’écosystème économique et politique régional et cantonal, il prendra ses fonctions au printemps.
Ce printemps, Léonard Evéquoz remplacera Vincent Hiroz à la direction opérationnelle du campus EPFL Valais-Wallis à Sion. Vincent Hiroz, qui part non loin de là puisqu’il prend la tête d’Energypolis SA, où il aura notamment la charge du développement du futur parc de l’innovation de Sion.
Originaire de Conthey et habitant à Martigny-Combe, Léonard Evéquoz (40 ans) a un parcours varié entamé avec un apprentissage de géomaticien, associé à une maturité professionnelle. Fort de cette première formation, il rejoint les forces aériennes au sein desquelles il fait une école d’officier et suit l’instruction de base à l’école de pilote. Il pousse ensuite les portes de l’EPFL pour y effectuer son CMS avec succès avant de se diriger vers les sciences et ingénierie de l’environnement. Durant son bachelor, il profite de faire un échange à l’Université de Waterloo au Canada, puis rejoindra l’Université du Michigan (USA) pour faire sa thèse de master sur la modélisation avancée en épidémiologie. Une thématique qu’il concède éloignée de ses engagements futurs, avec un retour au Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), où il travaille comme analyste pour le renseignement militaire suisse au Kosovo. «La rigueur scientifique enseignée à l’EPFL m’a toutefois toujours beaucoup aidé dans l’aide à la prise de décision», précise-t-il.
Finalement, après avoir coordonné et développé l’Agglo Valais central durant quatre ans, c’est en tant que directeur adjoint de l’Antenne Région Valais romand – qui vise à soutenir les autorités cantonales et communales dans leurs tâches, notamment dans les domaines du territoire, de la digitalisation et de l’économie – qu’il s’épanouit de 2019 à aujourd’hui. Tout en continuant à se former avec un CAS en finance et comptabilité à la HEC-Lausanne d’une part, et un COS en data science et machine learning au sein de l’EPFL Extension school d’autre part. «Ces formations m’ont permis de mettre en place des outils digitaux d’analyse de données et d’aide à la décision au service des communes du Valais romand», ajoute celui qui se dit passionné par la résolution de problèmes complexes, aussi bien humains que techniques.
Après dix ans d’activité dans le développement régional, sa nomination à la direction du campus valaisan de l’EPFL semble être une suite logique : «De par mes fonctions actuelles, je suis déjà en contact étroit avec les différents partenaires de l’EPFL sur place, que ce soit les autorités cantonales et communales ou les entités telles que la HES-SO Valais-Wallis », conclut-il.
A la tête d’un campus en pleine expansion
Ses compétences de gestion de grands projets stratégiques et son habilité à fédérer autour de grands projets communs seront sans nul doute des atouts clés pour le futur du campus valaisan qui n’a cessé de se développer depuis la convention d’origine signée en 2012 et l’implantation des premiers laboratoires en 2015.
En 2017, l’avenant II à la convention avec le Canton du Valais avait donné lieu à la création du Pôle de recherche sur l’environnement alpin et polaire (ALPOLE), orienté vers les sciences de l’environnement, avec un focus particulier sur les environnements extrêmes, alpins et polaires. Et voici deux ans, les partenaires se retrouvaient pour l’ouverture du bâtiment Alpôle. L’EPFL en Valais actuellement, ce sont 15 chaires et plus de 250 collaboratrices et collaborateurs, dont 70% se sont établis sur le territoire cantonal.
En juin dernier, la signature de l’avenant III à la convention entre l’EPFL et l’Etat du Valais marquait le lancement de la troisième étape de développement de l’EPFL en Valais. Celle-ci a pour ambition commune de créer un pôle de recherche, d’innovation et de formation d’envergure nationale et internationale autour de la transition énergétique verte. L’EPFL s’est notamment engagée à installer six chaires supplémentaires en Valais, dont deux seront financées par le Canton. Autant de défis que le futur directeur opérationnel se réjouit de relever en collaboration avec l’écosystème régional et cantonal.