Lente progression du nombre de femmes scientifiques

© Murielle Gerber / 2021 EPFL

© Murielle Gerber / 2021 EPFL

En Suisse et en Europe, la place des femmes s'élargit au sein des universités, mais la parité est encore loin. Selon des chiffres de swissuniversities, la proportion de femmes dans les nouveaux engagements de professeur·es a été de 34% entre 2017 et 2019 à l'EPFL. Mais le taux de femmes professeures n'était toujours que de 17% à la même période.

Chaque année, swissuniversities publie des données sur la répartition par genre des embauches au niveau professoral dans les hautes écoles universitaires, ainsi que sur la proportion de femmes professeures dans les effectifs totaux de ces institutions. Ces chiffres servent de base aux discussions stratégiques de la Chambre des hautes écoles universitaires.

Selon les derniers chiffres parus en septembre 2021 et obtenus de l'Office fédéral de la statistique, la part des femmes engagées à l'EPFL entre 2017 et 2019 a été légèrement supérieure à la moyenne des universités suisses (34% contre 32%). Par contre la part totale des femmes professeures à l'EPFL restait malgré tout largement inférieure à celle observable dans les autres institutions académiques suisses (17% contre 24%).

En Europe, le récent She Figures 2021 report de la Commission Européenne montre que «si l'écart entre les hommes et les femmes se resserre en ce qui concerne le niveau d'éducation, les femmes demeurent sous-représentées dans les secteurs de la recherche et de l'innovation».

«Au plus haut niveau universitaire, les femmes restent sous-représentées, occupant environ un quart des postes de professeurs titulaire (26 %). Les femmes sont également moins susceptibles d'être employées en tant que scientifiques et ingénieurs (41 %) et sont sous-représentées parmi les professions libérales dans les secteurs des sciences, de l'ingénierie et des technologies de l'information et de la communication (25 %).»