«Le succès de l'innovation réside dans l'intelligence collective»

Visite de la nouvelle plateforme de recyclage "La Plaine" à Vufflens-la-Ville organisée par FUSTIC le 14 septembre 2022. © Maxence Grangeot

Visite de la nouvelle plateforme de recyclage "La Plaine" à Vufflens-la-Ville organisée par FUSTIC le 14 septembre 2022. © Maxence Grangeot

L’association FUSTIC (pour Future Sustainable Territories, Infrastructure and Cities), créée conjointement par l’EPFL et l’ENAC en 2021, a vécu sa première assemblée générale pendant la journée des 20 ans de la faculté. L’occasion de faire le point sur son développement et ses projets avec son responsable, Frédéric Dreyer.

Quelle est l’ambition de FUSTIC ?

L’association a pour but de fédérer un écosystème d’acteur∙trices du changement et expert∙es de différents domaines en lien avec le développement du territoire, des villes, des infrastructures au cœur de la citoyenneté, à l’image des poupées russes. Elle est également présente pour faciliter la traduction entre les différents acteur∙trices, car les langages académique, politique et économique sont parfois différents. On parle peut-être de la même chose, mais pas de la même manière. Il est pourtant essentiel de bien comprendre les besoins et les attentes de chacun∙ne. Une des missions données aux institutions académiques par la Confédération est de promouvoir l’innovation. Or, cela ne peut se faire sans liens avec l’écosystème local et national. C’est essentiel pour comprendre les besoins et définir les orientations à prendre. Je pense que le succès de l’innovation réside dans l’intelligence collective.

Frédéric Dreyer, responsable de l'association FUSTIC.©ENAC/COM

Dans quels domaines FUSTIC concentre-t-elle ses efforts ?

Les enjeux principaux sont de sensibiliser et promouvoir des actions et solutions avec un fort impact sur les développements durables de nos territoires, villes et infrastructures tels que l’urbanisation, la santé urbaine, la mobilité, les réseaux énergétiques et de l’eau, la biodiversité, l’agriculture urbaine, l’économie circulaire… une approche holistique et systémique du métabolisme vivant que constituent nos territoires. Promouvoir également la digitalisation comme un chapelet d’outils à disposition afin d’impacter positivement la durabilité de nos territoires de manière sobre et pérenne.

Qui sont ses membres, déjà au nombre de 109 aujourd’hui ?

FUSTIC réunit la chaîne de valeur des acteur∙trices du changement. Ses 109 membres sont aussi bien des scientifiques que des prestataires de solutions issu∙es des secteurs publics, privés, académiques, ONG, associations, organes de régulations et citoyen∙nes. On compte environ 50% d’acteur∙trices privés, 30% académiques et 20% publiques, ONG et citoyen∙nes.

Quel projet de recherche emblématique est né sous l’impulsion de FUSTIC ?

Un bon exemple est la collaboration avec le laboratoire Média et design (LDM) du professeur Jeffrey Huang et l’accompagnement à la création d’un consortium de partenaires autour de The Blue City. C’est un projet de 4 ans financé par la Confédération via Innosuisse qui a pour but de développer une plateforme digitale des flux liés aux villes afin de réduire les impacts sur le changement climatique (flux de la mobilité, des ressources énergétiques et de l’eau, des déchets, logistiques, constructions, nature).

Quelles sont les autres initiatives auxquelles FUSTIC participe ?

FUSTIC est très régulièrement intégré à des initiatives de sensibilisation via des conférences, groupes de travail et comités de pilotage. Par exemple avec le programme The Green Village du CERN, le comité de durabilité des chambres de commerces Suisse-France, Swissnex ou encore les centres de recherche où l’EPFL est active (CLIMACT , EcoCloud ou le Centre de recherche sur l’habitat HRC). Enfin FUSTIC est associée à des initiatives au niveau international telles que le programme 2000 watt smart cities ou encore la Fondation Solar Impulse et leur programme 1000+ solutions for cities.