Le LMS fait les grands titres : réduire la sismicité induite

© 2020 LMS EPFL

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Un récent article signé par des chercheurs du LMS a présenté une stratégie pour préconditionner le champ de contraintes avant la stimulation d'un potentiel système géothermique. En modifiant l'état de contrainte, l’éventuelle stimulation du réservoir par cisaillement, nécessaire pour rendre le réservoir économiquement viable, est moins susceptible d'entraîner de grands événements sismiques.

Les systèmes géothermiques améliorés EGS (de l’anglais Enhanced Geothermal Systems) sont entravés par certains problèmes, empêchant leur mise en œuvre généralisée en tant que source d'énergie verte et renouvelable.

Des travaux récents au Laboratoire de Mécanique des Sols (LMS) proposent une technique de stimulation des réservoirs, qui reste en accord avec le savoir de la communauté de la mécanique des roches, mais qui devrait également réduire le risque de sismicité induite tout en permettant la stimulation des réservoirs. Essentiellement, cette stratégie consiste à modifier le champ de contraintes avant la stimulation de sorte qu'un champ autre plus favorable soit présent dans le réservoir. Ceci est accompli par l'injection lente et à long terme d’un fluide à basse température. Avec un champ de contraintes suffisamment modifié, la stimulation du réservoir peut continuer conformément à la pratique, avec l'injection de fluide à haute pression, mais en cisaillant les roches dans un état de contrainte moins susceptible de produire de grands tremblements de terre.

Bien que cette stratégie s'appuie sur nos connaissances du sous-sol et de la sismologie, elle reste encore non testée. Ainsi, avant de l’établir comme méthode viable de réduction du risque de sismicité induite, des expériences à méso-échelle doivent d'abord être effectués.

Ce travail a été publié dans un article récent dans Geophysical Journal International, et a fait plusieurs manchettes dans les médias comme dans Le Nouvelliste, La Liberté, Think Geo-Energy et La Côte.