Le degré zéro de l'écriture architecturale

© 2021 La Cambre

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L'appel à communications pour le symposium Le degré zéro de l'écriture architecturale qui aura lieu les 2 et 3 novembre 2022 à la Faculté d'architecture La Cambre-Horta (ULB) à Bruxelles est lancé.

Entre les années 1960 et 1990, les praticiens et les critiques d'architecture ont adopté l'idée barthésienne d'un « degré zéro de l'écriture » pour se libérer des antinomies qui avaient marqué la crise de la modernité. À la suite de l'ouvrage de Roland Barthes, Le degré zéro de l'écriture (1953), ils ont transposé et reformulé la possibilité d'un nouveau type d'écriture dans le domaine de l'architecture qui pourrait surmonter le conflit historiquement ancré entre le langage populaire et le langage littéraire. Ils ont préconisé un « degré zéro » de l'écriture architecturale, offrant aux architectes et aux écrivains en architecture une troisième voie, par laquelle transcender les dualités qui divisaient les positions dans l'ère postmoderne.

Pourquoi et comment le concept de « degré zéro » a-t-il renouvelé le débat sur le langage architectural et a-t-il été associé au travail de certains architectes mérite d'être examiné de plus près. Le symposium organisé par la Faculté d’architecture La Cambre Horta – Université libre de Bruxelles entend explorer l'histoire de ce concept dans l'écriture architecturale, telle qu'il s'est déplacé à travers le monde dans divers médias et théâtres de débat, et sa résonance dans le présent, sous trois angles. Il s'agira tout d'abord de différencier les positions intellectuelles que l'idée de « degré zéro » de Barthes était censée cerner. Ensuite, des projets et des dessins d'architecture qui, selon leurs auteurs, incarnent ou exemplifient ce « degré zéro » seront examinés. Enfin, la nature des « lieux » où le « degré zéro » est au centre des débats et des réflexions sera interrogée.
En résumé, quelles sont les frontières entre les disciplines artistiques que l'idée de « degré zéro » a franchies ? Quelles sont les perméabilités entre la pratique architecturale et la théorie sur lesquelles l'écriture du « degré zéro » s'est appuyée ? Quels ont été les différents milieux et lieux de rencontre où le « degré zéro » s'est forgé comme un langage architectural parlé en plusieurs langues ? Comment pouvons-nous considérer l'opérativité de l'idée de « degré zéro » dans le domaine de la théorie, de la critique et de la pratique aujourd'hui ? Ce symposium accueille les contributions des personnes intéressées par ces questions et les approches décrites ci-dessus.

Date limite de soumission : Le 1er mars 2022.

Les résumés en format PDF (500 mots) et une courte biographie (150 mots) peuvent être soumis à [email protected].

Dates clés :
15 avril 2022 Acceptation des propositions de communication
1er octobre 2022 Versions finales des articles sélectionnés (4000 mots)
2-3 novembre 2022 Symposium

Pour plus d'informations sur le thème et les sessions, veuillez consulter le site zerodegreesymposium.com.

Comité organisateur : Wouter Van Acker et Lyna Bourouiba (hortence/Faculté d'Architecture La Cambre-Horta, ULB)

Comité scientifique : Paola Ardizzola (Gdansk University of Technology) ; Joseph Bedford (School of Architecture + Design - Virginia Tech) ; Pierre Chabard (UMR AUSser 3329 / Editions de La Villette) ; Thomas Daniell (Kyoto University) ; Irina Davidovici (gta -ETH) ; Andrew Leach (University of Sydney) ; Sunil Manghani (University of Southampton)