Le Cervin comme vous ne l'avez jamais vu

© 2013 EPFL

© 2013 EPFL

Deux spin-off de l’EPFL, senseFly et Pix4D, ont réalisé une modélisation 3D du Cervin d’une précision inégalée. Six heures ont suffi aux drones ultralégers de senseFly pour prendre les photos nécessaires à très haute altitude.


Moins d’un kilo chacun, mais aussi à l’aise que des aigles pour survoler les sommets. Des robots volants « eBees » de senseFly, une spin-off du Laboratoire des systèmes intelligents (LIS) de l’EPFL, sont partis à l’assaut du Cervin dans le courant du mois de septembre, afin de le photographier sous toutes les coutures. Totalement autonomes, ces drones n’ont besoin que d’un plan de vol dessiné sur un ordinateur avant d’être lancés à bout de bras pour effectuer leur mission.

Trois d’entre eux ont été lancés depuis un « camp de base » à plus de 3000 mètres d’altitude ; un dernier a fait le grand saut depuis le sommet de ce symbole par excellence des Alpes suisses, culminant à 4478 mètres au-dessus du niveau de la mer. En six heures de vol, les engins volants totalement automatisés ont saisi quelque 3000 clichés en haute résolution. Ne restait plus alors au logiciel de Pix4D, une autre spin-off issue quant à elle du Computer Vision Lab (CVLab) de l’EPFL, qu’à les assembler pour réaliser un stupéfiant modèle tridimensionnel, composé de quelque 300 millions de points. Ce modèle a été présenté le week-end dernier aux participants de la Drone and Aerial Robots Conference (DARC), à New York, par Henri Seydoux, directeur de la société française Parrot, actionnaire majoritaire de senseFly.

Tout-terrain, même en essaims
«Nous voulions avant tout démontrer de quoi nos appareils étaient capables dans les conditions extrêmes que l’on trouve en haute montagne», explique Jean-Christophe Zufferey, patron de senseFly. Outre l’altitude et les turbulences atmosphériques, les drones devaient aussi, pour la première fois, prendre en considération le volume de l’objet à photographier – alors qu’ils étaient jusqu’ici spécialisés dans le survol de terrains plus ou moins plats.

La semaine dernière, la dynamique société vaudoise – qui vient de déménager dans de vastes locaux à Cheseaux-sur-Lausanne – annonçait aussi avoir mis au point une amélioration de son logiciel de pilotage, permettant désormais l’envoi simultané d’un «essaim» de drones capables d’éviter d’eux-mêmes les collisions en vol, pour des missions de cartographie encore plus rapides et précises.

L'opération Zermatt en vidéo (© Sensefly)



Images à télécharger

© Pix4D
© Pix4D
Photomontage: Jamani Caillet / © EPFL
Photomontage: Jamani Caillet / © EPFL

Partager sur