La mobilité, c'est leur moteur

Franco Tufo, directeur de Citec, Oumaïma Ben Amor, ingénieur et Arseni Fedoseev, stagiaire. © Citec

Franco Tufo, directeur de Citec, Oumaïma Ben Amor, ingénieur et Arseni Fedoseev, stagiaire. © Citec

Dossier PME 4/4. Les problématiques de la mobilité dans les villes, c’est ce qui transporte Franco Tufo depuis 25 ans. Fondateur de Citec Ingénieurs Conseils SA, cet alumni de l’EPFL a toujours gardé un lien fort avec l’Ecole en tant que chargé de cours, qu’expert, mais aussi en accueillant régulièrement des stagiaires.

Même s’il doit parfois préférer la voiture aux autres modes de transport, Franco Tufo a toujours revendiqué l’idée de rendre les villes plus agréables, en trouvant le juste équilibre sur la façon de se déplacer. Pour lui, les transports publics, le vélo, la marche et la voiture ont tous leur place dans la cité. « Quand on proposait quelque chose d’alternatif à la voiture il y a 25 ans, on passait pour un écolo, aujourd’hui ce sont des propositions qui sont devenues heureusement banales. »

Citec travaille sur la mobilité dans de grandes villes internationales. L’entreprise qui compte plus de 70 ingénieurs a conçu une ligne de tram à Tel Aviv et terminera bientôt celle de Jérusalem. Elle a aussi été mandatée pour le tram de Liège et a participé à pratiquement toutes les lignes de Genève. Son implication dans la mobilité s’inscrit également lors de grands événements en accompagnant par exemple Paris dans sa candidature pour les JO de 2024 et maintenant dans sa mise en œuvre. « On a eu le plaisir de collaborer sur l’Euro 2008, 2012, 2016, on vient d’avoir un contrat avec l’UEFA pour 2020. Dès que la planification des transports entre en jeu, cela nous intéresse », précise Franco Tufo.

Sans aide et sans chance, personne ne peut réussir

Pour le patron de Citec, accueillir des stagiaires permet non seulement de garder un esprit jeune, mais aussi d’offrir une expérience concrète. Il remarque que si les étudiants suivent leur stage avec enthousiasme, ils trimbalent pas mal d’idées reçues souvent fausses. « En tant que chef d’entreprise, je dois admettre que la formation académique ne correspond pas suffisamment à la réalité du terrain, mais en tant que chargé de cours, je comprends que l’on ne puisse pas leur enseigner des matières trop spécifiques, car de toute façon il y aura un décalage avec les besoins de l’entreprise. »

Le directeur va encore plus loin dans sa démarche, il met tout en œuvre pour que ses stagiaires soient si satisfaits qu’ils se diplôment en mobilité et poursuivent leur carrière dans le domaine. Parfois, les stagiaires viennent d’horizons et de cultures différents. En règle générale, l’entreprise privilégie les étudiants Master de l’EPFL. « C’est très certainement lié à l’ADN de la Direction, les principaux directeurs sont de purs produits de l’EPFL », conclut Franco Tufo avec un sourire.