La HES-SO descendra sur le campus

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La première pierre du futur site de la Haute école d’ingénierie a été posée à côté de l’EPFL à Sion.
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En 2020, les élèves de la Haute école d’ingénierie du Valais (HEI) suivront leurs cours à la rue de l’Industrie à Sion, à deux pas des bâtiments occupés aujourd’hui déjà par l’EPFL.
A ce moment-là, près de 1000 personnes travailleront ou étudieront sur le campus Energypolis réunissant les deux hautes écoles au sud de la gare de Sion.
Première pierre et déménagement en 2020
Hier matin, quatre conseillers d’Etat, le président de la ville de Sion, le président du Grand Conseil, le président de l’EPFL et le directeur de la HES-SO Valais ont posé la première pierre de ce nouvel édifice. Un événement symbolique qui survient quatre ans après la pose d’une autre première pierre, celle de l’implantation de l’EPFL en Valais.
Les nouveaux locaux remplaceront ceux occupés actuellement par la HES-SO dans le nord de la ville de Sion. En 2020, tous les étudiants seront transférés dans le sud de la capitale. Les bâtiments abandonnés sont la propriété de l’Etat du Valais, qui doit encore déterminer la future affectation des lieux. «Nous privilégions une utilisation interne à l’Etat», indique l’architecte cantonal Philippe Venetz. Il précise toutefois que la réflexion est toujours en cours et que la décision finale tombera à la fin 2017.
L’apparence de trois bâtiments
Les bâtiments en cours de construction occuperont les numéros 19 à 23 de la rue de l’Industrie, alors que l’EPFL est implantée depuis 2014 au numéro 17 avec ses chaires du pôle Chimie verte et Energie du futur.
«Il y aura trois bâtiments posés de façon séparée. En fait, ils seront reliés en sous-sol, mais ils donneront l’impression d’être indépendants les uns des autres», explique François Seppey, directeur de la HES-SO Valais. Cette séparation apparente est une volonté affichée, pour éviter de créer une imposante barre coupant le nord et le sud du site de la gare sédunoise.
Sur 20 000 m2 et unique en Suisse
Les nouveaux locaux s’étendront sur 20 000 m². L’essentiel de cette surface sera utilisé pour la HEI, mais 650 m² seront partagés avec l’EPFL et 2000 m² serviront à abriter des start-up, sous l’égide de la fondation The Ark. Le but de ce dernier élément est de pouvoir valoriser économiquement les recherches qui se pratiquent sur le campus. «Le défi du campus est de réunir la formation, la recherche fondamentale, la recherche appliquée et un incubateur d’entreprises. C’est quelque chose d’unique en Suisse», a rappelé hier le conseiller d’Etat Jean-Michel Cina.
Cette collaboration entre la HES et l’EPFL a aussi été souhaitée par la haute école lausannoise. «Nous avons plaidé depuis le début pour que le campus n’accueille pas seulement l’EPFL, mais aussi la HES», a indiqué le président de l’EPFL Patrick Aebischer, qui voit de nombreux avantages à une collaboration entre les deux écoles, notamment par la réalisation de prototypes par la HEI. «Le rêve de 2012 devient réalité», a-t-il déclaré.
Un coût de 179,78 millions
Le coût de ce complexe en cours de construction se monte à 179,78 millions. L’Etat du Valais a cautionné ce montant en faveur de la HES-SO Valais et paiera un montant net de 4,78 millions, lequel a été puisé dans le fonds pour les grands projets du XXIe siècle. Le Grand Conseil a déjà donné son aval à cette méthode de financement. La Ville de Sion participe à hauteur de 10% à l’investissement et met les terrains à disposition.
Une passerelle à venir
«Il y aura une vie estudiantine riche au sud de la gare», se réjouit Jean-Michel Cina. Le campus ne sera pas isolé, comme un ghetto estudiantin. Il va être relié au nord de la gare par une passerelle. Celle-ci est prévue à la hauteur du numéro 21 de la rue de l’Industrie, tout à l’est du projet de campus. Ce campus sera ainsi voisin du projet de Cour de Gare où se trouvera, notamment, une salle de concert et de congrès qui pourra être utilisée pour les besoins des occupants du campus Energypolis.