La chimie lausannoise unie au sein de l'EPFL
Toute la chimie lausannoise est rattachée depuis ce lundi à l’EPFL. « Ce 1er octobre constitue une date symbole dans l’évolution de la place universitaire suisse », a souligné le président de l’EPFL Patrick Aebischer dans son message d’accueil aux 170 employés de la section chimie de l’Université de Lausanne. Il marque le coup d’envoi du programme SVS, projet unique en Suisse de collaboration entre les Universités de Genève, de Lausanne et l’EPFL.
Par son audace et la force de sa vision à long terme, ce programme, officiellement nommé Sciences, Vie, Société (SVS), offre un exemple de réponse pertinente aux nombreux défis et questions qui se posent au monde académique suisse. Pour Patrick Aebischer : « Le projet SVS démontre comment chaque institution peut se déployer selon des axes forts de recherche et d'enseignement, comment elle peut coopérer avec ses voisines tout en gardant son indépendance académique. »
Le projet SVS compte quatre axes de développement. Les deux prochaines étapes sont la création de pôles d’enseignement et de recherche associant les trois hautes écoles dans les domaines des sciences de la vie et des sciences humaines et sociales. Puis en 2003, à l’instar de la chimie, ce seront au tour des sections de mathématiques et de physique de l’Université de Lausanne d’être transférées à l’EPFL. Ce renforcement des sciences de base constitue le troisième objectif du projet SVS. 2004, enfin, verra le regroupement à Genève de l’Ecole romande de pharmacie en faveur duquel le peuple vaudois s’est prononcé le 10 juin.
« Il est heureux que le programme SVS commence par la réunion de la chimie, a estimé le chef du projet à l’EPFL Jean-Jacques Paltenghi, car c’est dans ce domaine que les attentes étaient les plus grandes. » Il devenait indispensable de regrouper les deux chimies lausannoises pour leur permettre de s’imposer sur la carte mondiale de la science. Les étudiants auront toujours le choix entre deux diplômes, l’un d’ingénieur chimiste, l’autre de chimiste (diplôme en chimie fondamentale délivré par l’UNIL avant le 1er octobre). Mais les deux titres seront dorénavant remis par l’EPFL.
La réunion de la chimie au sein de l’EPFL stimulera la recherche à l’interface entre les disciplines traditionnelles que sont par exemple la chimie minérale et organique (ex-UNIL) et la chimie physique. Elle encouragera la transdisciplinarité, qui constitue aussi l’un des principaux buts du redéploiement en cours des départements de l’Ecole en six grandes facultés. L’une d’elle, la Faculté des sciences de base, intégrera la chimie, la physique et les mathématiques.