L'Hydroptère vers de nouveaux records
L'équipe de l'Hydroptère a annoncé aujourd'hui le lancement d'un programme qui permettra de développer les bateaux à voile de nouvelle génération capables de survoler les océans. Elle dispose désormais de nouveaux soutiens et de l'appui de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, laquelle a déjà contribué à ramener la Coupe de l'America en Europe.
Le principe est ébouriffant. Avec quelques nœuds de vent, le trimaran se soulève pour n'effleurer l'océan que du bout de ses ailes. Réduisant considérablement le frottement dû au contact de l'eau et à l'impact des vagues, il donne l'impression de survoler l'océan. Les versions précédentes de l'Hydroptère ont déjà non seulement permis de démontrer la faisabilité de ce concept incroyable, mais aussi de battre un record: la traversée de la Manche, de Douvres à Calais, à plus de 33 nœuds de moyenne.
Un choc au large des Canaries, puis les ravages de la tempête Delta, dans un port, avaient suspendu, provisoirement, ce formidable élan. Aujourd'hui le moral est à nouveau au beau fixe. "L'Hydroptère, c'est le projet de toute une équipe et de ma vie! Je peux vous annoncer que nous avons désormais le soutien qui nous permettra d'atteindre le développement professionnel, technologique et humain dont nous rêvions tous", a lancé avec enthousiasme Alain Thébault, à l'origine de l'aventure.
Ce lundi, à Lausanne, l'Hydroptère a dévoilé les nouvelles dimensions de son équipe et de son projet. Il y a bien évidemment, en premier lieu, les membres de l'équipe, marins et ingénieurs, qui ont gardé leur motivation intacte depuis leurs débuts avec l'aide d'Eric Tabarly, il y a bientôt quinze ans. Mais le projet bénéficie de nouveaux associés, des personnalités genevoises passionnées de voile, comme Thierry et Adrien Lombard, Patrick Firmenich et Alexandre Schneiter. Sur le plan scientifique, c'est une des grandes institutions européennes qui entre en jeu: l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, qui a contribué à nombre d'aventures et de grands défis. Enfin, l'Hydroptère collabore, ces jours déjà, avec un sorcier de la construction navale: Bertrand Cardis et son chantier Décision SA, dont les réalisations ont déjà gagné notamment la course autour du monde en maxi (Whitbread) et la Coupe de l'America.
Le plan de développement annoncé ce 29 mai comporte les principales étapes suivantes:
• La remise à l'eau de l'Hydroptère de dernière génération fin août, fort de plusieurs améliorations
• Le lancement de recherches fondamentales à l'EPFL dans des domaines-clés pour les nouvelles générations de l'Hydroptère, notamment en termes de simulation par ordinateur, d'optimisation des matériaux et de techniques de contrôle du bateau
• La construction d'une maquette de douze mètres nommée l'Hydroptère.ch pour tester, sur le Lac Léman, l'intégration de nouveaux sauts technologiques
• La conception de l'Hydroptère Maxi avec la perspective de plusieurs records autour du globe.
Avec son nouvel essor, l'Hydroptère ouvre une nouvelle voie vers la concrétisation d'un rêve entre l'air et l'eau, pour atteindre des vitesses exceptionnelles par la seule force du vent. L'Hydroptère est unique et permettra d'accéder à des connaissances nouvelles, fonctionnant comme un véritable voilier laboratoire. Au-delà des records, il aura donc pour mission de faire progresser des technologies en étroite relation avec l'environnement et l'homme. Les recherches au sein de l'EPFL permettront aussi d'impliquer des étudiants au plus haut niveau et de sensibiliser une nouvelle génération de scientifiques.
Des images haute résolution sont à disposition des médias sur le site www.hydroptere.com