L'EPFL soutient l'Open Access

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L'EPFL officialise sa volonté de promouvoir l'Open Access par la signature de la Déclaration de Berlin le 5 janvier 2013, un accord international qui vise à soutenir et développer l'accès libre à la connaissance scientifique et au patrimoine culturel via le web. La Déclaration de Berlin constitue aujourd'hui avec l'Initiative de Budapest (2002) et le Traité de Bethesda (2003), le document de référence pour les institutions qui désirent s'engager dans la publication scientifique selon les principes de l'Open Access.


L'Open Access, qu'est-ce que c'est ?

L'initiative de Budapest définit l'Open Access comme la mise à disposition de la littérature scientifique gratuite sur l’Internet public, « permettant à tout un chacun de lire, télécharger, copier, transmettre, imprimer, chercher ou faire un lien vers le texte intégral de ces articles, les disséquer pour les indexer, s’en servir de données pour un logiciel, ou s’en servir à toute autre fin légale, sans barrière financière, légale ou technique autre que celles indissociables de l’accès et l’utilisation d’Internet. La seule contrainte sur la reproduction et la distribution, et le seul rôle du copyright dans ce domaine devrait être de garantir aux auteurs un contrôle sur l’intégrité de leurs travaux et le droit à être correctement reconnus et cités. »

L'Open Access à l'EPFL : qu'en est-il ?

Les publications scientifiques

Parmi les modèles de publication en Open Access, l’EPFL soutient activement depuis 2004 celui de la « voie verte » ou « green road » par le biais de son archive institutionnelle Infoscience. Cette base de données permet aux chercheurs d'y déposer une copie de leurs articles, souvent publiés dans une revue payante, et de les rendre ainsi accessibles gratuitement en ligne. A ce jour, près de 25 % de la littérature produite par l’EPFL est disponible sur Infoscience (26'000 documents en janvier 2013 ; 7.7 Mio documents téléchargés en 2013) en Open Access.

La voie dite « dorée » ou « gold », quant à elle, correspond à la publication financée par l’auteur ou par son institution dans des journaux Open Access comme PloS. Il est à souligner que le Fonds National Suisse, l’ERC (European Research Council) et d’autres agences de financement exigent que les publications issues de recherche financées par leurs soins soient déposées en Open Access. Le FNS demande que les rapports de projet précisent l’adresse de l’archive ouverte dans laquelle ce dépôt a été effectué. En utilisant Infoscience, les chercheurs de l’EPFL remplissent cette obligation, en toute simplicité.

En savoir plus sur la publication dans Infoscience.

Les avantages de l’Open Access

L’Open Access permet notamment d’offrir aux chercheurs du monde entier un accès gratuit et direct aux publications scientifiques. La voie verte propose également une alternative intéressante au modèle commercial classique et assure un archivage pérenne dans une archive institutionnelle ou thématique. Pour les chercheurs, la publication en Open Access permet une visibilité accrue sur les moteurs de recherche (par exemple Google Scholar) pouvant entraîner un plus fort taux de citations. De plus les accords mis en place entre auteurs et éditeurs tendent vers une meilleure conservation des droits de l’auteur sur son œuvre.

Actuellement, de plus en plus d’éditeurs se tournent vers ce modèle. Le DOAJ (répertoire des journaux en Open Access) recensait au début du mois de février 2012 plus de 7'500 revues scientifiques en Open Access, lesquels offrent pour la plupart des qualités identiques aux journaux traditionnels payants, avec du peer-reviewing. Des éditeurs phares comme Elsevier autorisent la diffusion en Open Access de certains articles dans le cadre de revues payantes, reconnaissant ainsi l’importance du mouvement. Ce modèle hybride implique néanmoins une participation assez élevée aux frais de publication de la part de l’auteur ou de son institution.

Le facteur d’impact reste dans le monde de la publication scientifique le principal indicateur du niveau de qualité d’une revue, que celle-ci soit payante ou en libre accès. De nombreux titres en Open Access gagnent progressivement en qualité et en reconnaissance. Citons par exemple Optics express et Genome Biology, qui se classent parmi les dix meilleurs journaux de leur catégorie en atteignant respectivement les facteurs d’impact de 3.6 et 7.9 (Source : JCR 2011).

Pour autant, le facteur d’impact d’un journal est-il l’indicateur d’une « bonne » science ? Cela est discutable. Une étude récente, Deep Impact : Unintended consequences of journal rank tend à démontrer que le facteur d’impact perd progressivement en crédibilité pour deux raisons principales. D’une part, le FI calculé ferait « l’objet de négociation avec les revues ». D’autre part « plus le FI d’une revue est grande, plus grande est la probabilité que le papier soit retiré, ou que les résultats se révèlent moins fiables. » L’utilisation du facteur d’impact, par son traitement comme d’une donnée statistique, a transformé la pratique scientifique, contraint les auteurs et fait l’affaire de certains éditeurs. Un basculement vers un système plus ouvert serait-il la solution à ces maux ? C’est en tout cas la solution avancée par cette étude. (source : M. ZITO, Les dégâts collatéraux du facteur d’impact, Le Monde, 14 février 2013. [Consulté le 20 février 2013]. Consultation possible de l’article sur : http://library.pressdisplay.com)

Avec la signature de la Déclaration de Berlin et la promotion de la publication en Open Access par le biais d’Infoscience, l’EPFL soutient le libre accès à l’information scientifique pour tous. Cet engagement vise à encourager le développement et la démocratisation de la recherche et contribue ainsi au rayonnement de l’institution.

En savoir plus sur l'Open Access à l'EPFL :

Lire l’article dans le Flash du 20 février 2013

Visionner l’interview de Henrik Rønnow sur EPFLTV : « L’Open Access à l’EPFL »

Contacts :

La Bibliothèque de l’EPFL : [email protected] ou au 021 693 21 56

(Crédit image: http://www.research-europe.com/)