L'EPFL remet 1357 diplômes lors de la Magistrale

Ce samedi, l’EPFL a célébré la Magistrale, sa cérémonie annuelle de remise des diplômes au nom qui souligne tant le Master qu’il récompense que la solennité du moment. Point de mire depuis au moins cinq ans pour les étudiants et étudiantes, l’obtention de leur diplôme marque un cap important et l’entrée dans la vie professionnelle pour la plupart. Après des années d’efforts, d’apprentissages, de nuits parfois blanches, de doutes ponctuels, mais aussi de rencontres et de moments conviviaux et mémorables, les 1357 diplômées et diplômés 2025 accèdent au prestigieux rang d’alumni. Ils ont pris place ce samedi 4 octobre dans la grande salle du SwissTech Convention Center avec leurs proches venus partager ce moment festif mérité.

Participant à sa première Magistrale en tant que Présidente de l’EPFL, Anna Fontcuberta i Morral, a souligné la diversité du campus, avec des personnes venant des quatre coins du monde mais partageant le même objectif de comprendre et agir à travers les sciences et/ou l’ingénierie. «Lorsque je pense à votre potentiel, je rêve à tous ces challenges du monde et la société qui demandent des personnes comme vous pour être résolus. Vous êtes parmi ceux qui apporteront des réponses aux plus grands challenges de notre monde: de la transition énergétique aux révolutions technologiques Je pense encore à l’adoption d’une IA humaine qui nous soutient et nous fait avancer comme société et qui ne nous manipule pas.» Elle a rappelé que «L’EPFL, c’est chez vous! Ensemble nous formons cette communauté. Et, de temps en temps, osez, osez de faire de grandes choses, même si elles semblent aller à contre courant.»

Le philanthrope André Hoffmann, membre du conseil d'administration de Roche, co-président du World Economic Forum et ancien vice-président du WWF, a pris la parole pour évoquer les changements de notre planète et les faiblesses de notre système. Il a plaidé pour une approche autre que celle basée uniquement sur la réussite financière, et qui prendrait aussi en compte l'impact de nos organisations et les conséquences de nos activités sur le monde et la société.

Nommé docteur honoris causa, Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), s’est exprimé via un message vidéo. Il a rappelé son expérience en Ukraine, où il a franchi la ligne de front pour assurer la sécurité nucléaire à Zaporijia, soulignant que la présence et l’action directe comptent plus que les stratégies théoriques. «J' encourage les diplômées et diplômés à trouver leur propre « ligne de front » dans leurs domaines, à persévérer malgré les obstacles et à repousser les limites pour façonner l’avenir», a-t-il conclu. Il recevra son diplôme des mains d’Ambrogio Fasoli, vice-président académique de l’EPFL, lors de sa présence sur le campus pour une conférence le 22 octobre.

Le trophée des alumni conçu par des étudiants

Le parcours de certains alumni se distingue par leur caractère exceptionnel. Après un Master à l’EPFL en 2012 puis un doctorat en astrophysique à Paris-Saclay, Gaëlle Giesen s’est orientée vers l’ingénierie spatiale où elle travaille sur deux grandes missions internationales.En parallèle, elle se passionne pour la plongée et le parachutisme, domaines dans lesquels elle excelle également. Steve Anavi, diplômé en microtechnique de l’EPFL en 2006, a lancé la start-up Qonto en 2016. Spécialisée dans la finance en ligne, elle est passée en 2022 au statut de licorne, nom donné aux jeunes pousses valorisées à plus de 1 milliard de dollars avant leur entrée en bourse. Le trophée que ces deux alumni ont reçu symbolise une expérience formatrice et collaborative, puisqu’il a été conçu dans le cadre d’un projet en sciences humaines et sociales de niveau bachelor qui regroupe des étudiants de tous les domaines. ll s’agit d’un wafer - un disque de silicium utilisé pour la fabrication de composants électroniques - personnalisé.

L’EPFL Award for Best Teaching distingue les enseignantes et enseignants dont l’approche innovante a un impact durable tant sur l’apprentissage que sur l’évolution des cursus de l’EPFL. Ce prix récompense aujourd’hui la qualité de l’enseignement de Jürgen Brugger, professeur au Laboratoire des microsystèmes. Décernées par les étudiantes et étudiants à leurs enseignantes et enseignants favoris, les Polysphères ont été remises par l’AGEPoly, l’association des étudiants de l’EPFL. La polysphère d’or a été octroyée à David Strütt, de la Faculté des sciences de base.

Finalement, la Présidente de l’EPFL a remis l’Outstanding Commitment Award, qui récompense l’engagement exceptionnel d’une employée ou d’un employé pour la communauté de l’École, à Farnaz Moser, responsable depuis 2015 du Service de promotion des sciences de l’EPFL, visant à diffuser les savoirs scientifiques et technologiques et à susciter l’intérêt des jeunes pour les sciences. Dès 2003, elle a notamment conçu le programme pionnier d’activités scientifiques et techniques pour encourager les filles à aller de l’avant dans les filières MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique) ainsi qu’une stratégie de promotion des sciences. Avec son équipe, elle a également développé le programme intitulé «Les sciences, ça m’intéresse!».

La voix envoûtante et l’univers mêlant influences électro et orientales de l’artiste suisse Flèche Love ont ponctué la cérémonie de touches poétiques et vibrantes. Et c’est avec la désormais traditionnelle photo de la Présidente avec l’ensemble des diplômés et diplômées que la cérémonie s’est conclue.