L'EPFL gagne le tournoi international des physiciens

Alberto Rolandi, Arthur Parmentier, Virginie Solans, Marion Von Allmen , Noémie Planat, Laurent Michaud, Quentin Dubey et  Mathieu Suter  © DR

Alberto Rolandi, Arthur Parmentier, Virginie Solans, Marion Von Allmen , Noémie Planat, Laurent Michaud, Quentin Dubey et Mathieu Suter © DR

L’équipe d’étudiants de l’EPFL a remporté samedi l’édition 2018 de l’International Physics Tournament (IPT) à Moscou. Lors de la finale, ils ont devancé les équipes représentant la France et le Brésil.

La 10ème édition de l’International Physics Tournament (IPT) a vu s’affronter quinze équipes venues du monde entier, réunies pendant une semaine à l’Institut de physique et de technologie de Moscou.

Samedi, lors de la finale, les étudiants de l’équipe de l’EPFL ont obtenu la première place du tournoi. Elle avait été sélectionnée pour représenter la Suisse lors d’une compétition nationale qui s’est tenue sur le campus en décembre dernier. Une équipe suisse avait déjà remporté la compétition en 2013.

Des scores particulièrement serrés, puisque la Suisse avec 47.2 points bat de justesse la France, représentée par l’Ecole Polytechnique de Paris (46.4 points), et le Brésil, représenté par l’Université Fédérale de St André (UFABC) (39.8 points).

Dans la peau des opposants et des reviewer

Dans ce tournoi, chaque équipe reçoit plusieurs mois en amont une série de problèmes de physique. Cette année, il leur a notamment été demandé : Comment déduire la température d’un liquide en fonction du son qu’il fait quand on le verse ? Quelle est la distribution statistique des étincelles formées par un meuleuse ? ou encore comment fabriquer un haut-parleur sans aucune partie mobile ? A l’EPFL, un temps dédié à la préparation du tournoi est incluse dans les cours de bachelor de physique de 3ème année.

Les équipes doivent trouver des solutions aux problèmes et les confronter ensuite à celles de leurs adversaires pendant le tournoi proprement dit. Les participants sont jugés par un jury international de physiciens professionnels sur la base des réponses qu’ils présentent et des critiques qu’ils formulent à l’encontre des alternatives élaborées par leurs rivaux.

Victoire inattendue

«Il y a encore une semaine, je n’aurais absolument pas parié sur une victoire, annonce Alberto Rolandi, capitaine de l’équipe. Au début du tournoi, faute de temps, nous n’avions que sept problèmes sur 17 prêts à être présentés, mais nous avons tenu bon et ça a passé.»

Après une semaine de travail intense, le six membres de l’équipe suisse et leurs trois accompagnateurs rentrent épuisés mais ravis. Selon eux, l’expérience fut formatrice et leur aura notamment appris que la qualité du travail de recherche n’est pas perçue par les opposants et les jurys si la qualité de la présentation n’est pas d’un bon niveau. «L’équipe ukrainienne par exemple avait fait un travail qui était clairement d’un niveau supérieur à celui des autres participants, mais leurs présentations n’avaient pas du tout le niveau requis par le tournoi, poursuit l’étudiant en 3ème année de bachelor. Dans le monde des publications, c’est la même chose !»

L’an prochain, le coach se dit prêt à laisser la place à de nouveaux physiciens. «Partir sur une victoire, c’est l’idéal. Par contre, j’aimerais faire partie du comité exécutif international pour aider à l’organisation des futurs tournois.»

«Je tiens encore à remercier nos trois coachs et mes coéquipiers pour le formidable travail fournis pendant le tournoi, mais aussi durant la préparation tout au long du semestre, continue Alberto Rolandi. Mes remerciements vont également au personnel technique des laboratoires de physique, pour leur coup de main, que ce soit sur la théorie ou dans la pratique.»