L'EPFL et l'Etat du Valais ont signé un accord de partenariat

Jacques Melly, président du gouvernement valaisan, et Patrick Aebischer, président de l'EPFL.

Jacques Melly, président du gouvernement valaisan, et Patrick Aebischer, président de l'EPFL.

Le Conseil d'Etat valaisan a invité l'EPFL a créer une présence permanente en Valais. A terme, onze chaires de recherche et des programmes d'enseignement de niveau master seront créés. Le Conseil d'Etat du Valais et la présidence de l'Ecole ont ratifié ce mardi un accord de collaboration pour la mise en place d'«EPFL Valais».

Le Conseil d’Etat du canton du Valais et l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne ont officialisé leur volonté de mettre en place un projet de recherche et d’enseignement ambitieux autour de domaines clefs de l’économie cantonale. Le projet concentre les efforts sur les secteurs de l’énergie, de la santé et de la nutrition, qui constituent plus de 20% du PIB et des emplois du canton. Le projet de pôle permanent EPFL Valais Wallis devrait stimuler sensiblement à court et à long terme l’économie cantonale.

En attirant la Haute école fédérale lausannoise en Valais, le Conseil d’Etat affiche à la fois son ambition internationale et sa détermination à créer les conditions cadres indispensables pour le futur du canton. Il entend aussi renforcer plus encore l’effort de recherche et les synergies avec la HES-SO Valais Wallis, avec les institutions de recherche appliquée et avec le tissu industriel, notamment au travers de la Fondation The Ark.

Energie, chimie verte, biotechnologie et bioingénierie
Par sa nature économique, industrielle et topographique, le Valais présente un potentiel exemplaire pour la mise en place de collaborations dans les domaines :

  • de l’énergie: hydraulique et turbines, gestion du mix énergétique, turbomachines, smart grid, gestion énergétique, chimie verte (fabrication et transformation de la biomasse, utilisation et valorisation du CO2 produit par les centrales thermiques),
  • de la santé et de la nutrition: biotechnologies (fabrication de protéines et de virus à partir de cultures biologiques, séparation et purification des protéines synthétisées nécessaires pour la production de médicaments, les vaccins et la thérapie génique etc…) et la bioingénierie (robotique de la réhabilitation motrice, réhabilitation visuelle etc…).

Toutes ces recherches visent également à initier ou à renforcer les collaborations scientifiques et cliniques existantes avec la HES-SO Valais Wallis, avec l’IRO, l’IDIAP, le CREM, l’Hôpital du Valais ou la SUVA pour ne citer qu’eux. Le Canton affiche aussi sa volonté de mettre en œuvre un plan «énergie renouvelable» cohérent, éco-compatible et soutenable à long terme.

Afin d’atteindre d’emblée une masse critique scientifique suffisante au niveau suisse et international, la future structure EPFL Valais Wallis initiée dès 2014 devrait comprendre :

  • le transfert et la création en Valais, par l’EPFL, de quatre chaires de recherche, y compris la transformation en chaire de professeur ordinaire du directeur de l’Institut de Recherche en Ophtalmologie (IRO) ;
  • la création simultanée par le Canton de sept chaires additionnelles de professeur Tenure Track et la mise à disposition des infrastructures nécessaires à l’ensemble du pôle ;
  • la mise sur pied de formations croisées entre l’EPFL et les institutions de formation valaisannes.

Le projet s’inscrit dans la continuité et la progression de nombreuses collaborations existantes de l’EPFL en Valais. L’EPFL a été l’élément fondateur ou a apporté un soutien important à certains des centres de recherche existant dans le canton (IDIAP, CREM, IRO). Plusieurs professeurs de la haute école fédérale collaborent déjà activement avec la HES-SO Valais Wallis, notamment dans le domaine des technologies du vivant et de l’énergie, ainsi qu’avec la Fondation pour l’innovation en Valais « The Ark ».

Augmenter l’offre de formation
Le projet prévoit le renforcement des enseignements existants ainsi que des interactions avec la HES-SO Valais Wallis. Il est aussi envisagé de construire des programmes spécifiques de Master en chimie verte et énergie ; ils pourraient attirer dans le canton des étudiants internationaux ; ils accentueraient le rayonnement du Valais et de la Suisse en défendant les valeurs du développement durable, des énergies nouvelles et de l’engagement en matière de soins à la personne.

La réflexion visant à intégrer EPFL Valais Wallis dans un projet de campus à Sion sera menée rapidement.

Le coût opérationnel initial d’EPFL Valais Wallis devrait être de l’ordre de 14 millions de francs par an pour le Canton et ses partenaires. Cette création de l’implantation permanente EPFL Valais Wallis s’inscrit dans la volonté stratégique de l’EPFL d’accélérer à l’avenir les transferts de technologie générateurs d’emplois en tirant le meilleur parti de l’adéquation existante entre recherche de pointe et spécialisations du tissu économique helvétique.