L'EPFL accueille un spécialiste de la microfluidique biomédicale
Chrisoph Merten a rejoint la Faculté des Sciences et Techniques de l’Ingénieur, en tant que Professeur au sein de l’Institut de Bioingénierie (IBI).
De nationalité allemande, Christoph Merten est arrivé à l’EPFL en janvier 2020. Ce biochimiste de formation, désormais à la tête du laboratoire de microfluidique biomédicale, ne s’est jamais limité à un domaine de recherche en particulier. Il a toujours souhaité ouvrir ses horizons. « Au fil de ma carrière, j’ai évolué de la biochimie vers l’ingénierie, tout en conservant un aspect biomédical comme fil conducteur », révèle-t-il. Aujourd’hui, son équipe travaille sur la découverte de nouveaux médicaments et nouvelles thérapies grâce à la microfluidique, science qui consiste à manipuler des volumes de fluides extrêmement petits. En étroite collaboration avec le Centre Hospitalier Universitaire Vaudois (CHUV), le laboratoire du professeur possède un accès privilégié aux échantillons de patients et profite de l’expertise de spécialistes du cancer. Christoph Merten dirige également un second laboratoire au centre de recherche AGORA.
Une carrière à plusieurs facettes
Après un doctorat à l’Institut Paul Ehrlich et un post doctorat à Cambridge, Christoph Merten a travaillé à l'Institut de Science et d'Ingénierie Supramoléculaire (ISIS) à Strasbourg, où il est devenu chef de groupe junior. En 2010, il occupe le poste de responsable de groupe au Laboratoire européen de biologie moléculaire à Heidelberg, en Allemagne. Désirant élargir ses champs du possible, en 2017, il co-fonde Velabs Therapeutics, une start-up qui utilise la technologie microfluidique pour identifier et développer de nouveaux anticorps.
Le nouveau professeur, adepte d’activité en plein air et de sport automobile, est sur le point de créer une deuxième entreprise de traitement personnalisé du cancer. « Peu avant de m'installer en Suisse, j’ai reçu une subvention importante pour préparer le lancement d’une nouvelle start-up qui va se consacrer à tester des médicaments directement sur les cellules tumorales. L'environnement de l'EPFL semble parfait pour cela », se réjouit Christoph Merten.
Enseigner l’entrepreneuriat
À côté de ses recherches, Christoph Merten a d’autres projets en tête. Il souhaite mettre en place un cours interdisciplinaire pour les étudiants des sciences de la vie et d’ingénierie. « Je désire leur montrer comment créer des instruments qui mesurent les propriétés des cellules et des anticorps », explique-t-il. Il aspire également à proposer des conférences sur l’entrepreneuriat. « Je n’ai pas eu la chance de suivre ce genre de cours. En me formant sur le tas, j’ai pu réaliser que la rencontre du monde académique et entrepreneurial s’avère vraiment enrichissante. J’aimerai beaucoup voir des étudiants de l’EPFL monter leur propre entreprise après leurs études. »