L'accélérateur de startup Blaze termine déjà sa 3ème édition

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Le nouvel accélérateur pour les startups créées par des étudiant.e.s de l’EPFL, baptisé Blaze, clôture sa troisième cohorte cet été 2022, avec un total de 25 projets de startups soutenus à son actif. Retour sur la création du programme et rencontre avec ses entrepreneurs.

Lancé au printemps 2021 par le Startup Launchpad au sein de la Vice-présidence pour l’innovation (VPI) à l’EPFL, l’accélérateur Blaze accueille chaque semestre un groupe de projets de startups étudiantes prometteuses avec pour objectif de les voir incorporées et déployées sur le marché avant la fin du programme de trois mois. « Ce nouveau programme de soutien vise à fournir à nos startups les outils nécessaires à une entrée sur le marché réussie, notamment grâce à du coaching en business et en design », explique Margaux Pagès, responsable de l’entrepreneuriat étudiant à l’EPFL. « Une bourse non-dilutive de dix mille francs est également offerte à chaque projet par l’EPFL. Elle est sans obligation de résultats, et est à vocation de soutenir le déploiement commercial de la future entreprise. »

L’accélérateur en est aujourd’hui à sa troisième cohorte et a soutenu 25 projets, avec un taux d’incorporation de 50%. Les startups qui participent ont des profils variés et notent l’importance du coaching fourni par l’équipe de la VPI et de ses contacts : « Nous avons pu bénéficier du coaching d’un investisseur qui nous a aidé identifier les messages les plus importants lorsque nous faisons un pitch pour lever des fonds », explique Nathan Sierro, étudiant en master et COO de Nanodecoder, une startup deeptech qui a participé à Blaze en automne 2021. Grâce à des nanopores biologiques, qui sont des protéines poreuses qui peuvent détecter le passage de certaines molécules, Nanodecoder développe un produit capable de reconnaître des objets contrefaits. « Le réseau de l’équipe de la vice-présidence pour l’innovation était aussi extrêmement utile pour se familiariser avec notre marché », ajoute l’entrepreneur.

Le programme mise sa réussite sur sa flexibilité et une personnalisation de son offre de coaching aux différentes startups qui s’y engagent : « Le programme comprend un tronc commun d’ateliers délivrés deux fois par mois et un coaching personnalisé basé sur une évaluation des besoins de chaque startup au début du programme », explique Margaux Pagès. « Cette flexibilité est importante pour que l’engagement des entrepreneurs soit compatible avec le rythme de leurs études. »

Les startups profitent aussi du vaste réseau de la Vice-présidence pour l’innovation : « L’avantage de Blaze est que, quelque soit notre question, l’équipe de l’accélérateur trouve toujours quelqu’un pour y répondre », explique Amael Parreaux-Ey, CEO de Resilio, une startup de Blaze qui réalise du conseil sur l’impact environnemental des activités digitales de ses entreprises clientes. « Nous avions donc facilement trouvé de l’aide pour gérer les aspects légaux, le partage d’équité, etc. ».

La cohorte actuelle de Blaze compte également parmi ses membres Pindex, une startup qui développe une application permettant de connecter les habitants locaux avec les voyageurs, pour fournir à ces derniers les meilleures recommandations de visites et d’expériences possibles. Arrivée à Blaze, l’équipe de Pindex a complètement changé son approche face au problème qu’elle souhaitait résoudre : « Après plusieurs rencontres avec des investisseurs, nous savions qu’un pivot stratégique était nécessaire pour parvenir à lever des fonds », explique Timothée Duran, co-fondateur de la startup. « Blaze nous a challengé et nous a donné l’occasion idéale pour redéfinir et modifier notre business model. Nous visons dès lors à contacter nos premiers investisseurs potentiels avant la fin du programme. »

Avec Blaze, la Vice-présidence pour l’innovation explique vouloir créer une solution pour les projets à déploiement rapide : « Les programmes existants de l’école sont particulièrement adaptés aux startups deeptech avec une composante recherche très forte qui nécessite des années de développement. Cet accélérateur vise plutôt les startups qui ont généralement besoin de moins de six mois entre l’idée, l’incorporation et le lancement du produit », résume Margaux Pagès.