Interview de James Larus, nouveau Doyen IC

© 2013 EPFL

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Sept questions au Doyen James Larus, qui succède au Doyen Martin Vetterli et au Doyen ad interim Ruediger Urbanke, à la tête de la Faculté Informatique et Communications.




Quelle a été votre première impression lors de votre venue en Suisse ?
« J’ai visité au fil du temps plusieurs fois l’EPFL et j’ai toujours été impressionné par la beauté du paysage et par la qualité et l’énergie dont fait preuve la Faculté IC. Ma première visite, il y a une dizaine d’années, a été la plus mémorable de toutes. Lorsque je suis arrivé tard dans la soirée à l’aéroport de Genève, aucun train ne circulait sur le réseau. C’était un de ces jours d’été caniculaires et la chaleur a provoqué un disfonctionnement majeur aux chemins de fer suisses. Vu que j’étais le premier intervenant d’une conférence le lendemain, j’ai pris un taxi pour Lausanne (le trajet en taxi le plus cher de ma vie). Lorsque j’ai parlé de ma recherche sur l’identification de bugs dans les logiciels, ceci a généré une série de plaisanteries sur les logiciels et le rail, bien que je n’aie jamais su si un bug informatique avait entrainé cette panne ferroviaire. Les visites suivantes ont été moins mouvementées, mais toutes très agréables et stimulantes. »

Que ressentez-vous à l’aube de cette prise de fonction?
« Je me réjouis et me sens honoré de ma nouvelle fonction. L’EPFL est une école remarquable, reconnue tant dans le monde académique que dans celui de l’industrie. C’est un honneur pour moi d’être nommé Doyen dans une haute école aussi renommée. Tout au long de ma carrière, j’ai été passionné par le potentiel de l’informatique et son importance croissante dans la vie de tous les jours. Dans notre domaine, nous avons atteint le stade où peu d’universitaires ou hommes et femmes d’affaires pourraient concevoir leur travail sans ordinateur ou téléphone portable, tout comme la plupart des habitants des pays développés ne pourraient imaginer leur vie sans internet ou smartphone. L’omniprésence de l’informatique est bien entendu source de défis. Du fait que les problèmes "faciles" ont été résolus, la demande porte maintenant sur des questions plus exigeantes comme la sécurité et la protection de la sphère privée, en passant par le traitement d’informations non-structurées ou encore par des défis aux contours mal définis tel que conduire une voiture. »

Quelle est votre vision pour la Faculté Informatique et Communications?
« IC va continuer sur sa lancée et s’ériger toujours plus haut dans le classement des meilleures écoles, compétitive face aux meilleures universités américaines. IC est très chanceuse à cet égard puisque la Faculté a attiré beaucoup de chercheurs en informatique et communications parmi les pointures mondiales. Nous devons continuer dans cette voie d’excellence tout en restant à l’affût des domaines de recherche novateurs qui vont nous offrir de nouvelles perspectives. La compétition pour séduire les meilleurs étudiants est féroce, mais l’EPFL se positionne très bien pour également les attirer.

L’EPFL occupe une position enviable, car elle possède un leadership fort, un cadre de vie magnifique, un financement confortable et une excellente Faculté Informatique et Communications. Ces avantages offrent la garantie que nous allons attirer les meilleurs professeurs et étudiants et lever encore plus de fonds. Cette expansion va élargir le spectre des possibilités de l’école et permettre notamment d’initier des recherches dans les domaines émergents qui seront à la pointe durant les prochaines décennies.

La Faculté IC doit également se concentrer sur l’enseignement en propulsant sur le marché des diplômés possédant une compréhension de leur domaine leur permettant de s’assurer une carrière pleine de succès dans un environnement en constante évolution. IC doit rester leader dans le développement, la compréhension et l’amélioration des MOOCs, qui peuvent faire progresser l’enseignement et rendre l’éducation accessible au plus grand nombre.

Enfin, IC doit persévérer dans ses relations étroites avec l’industrie en Suisse comme à l’étranger et contribuer à développer localement une culture entrepreneuriale dans l’esprit start-up. Les universitaires sont à l’origine de nombreuses idées fondamentales dans notre domaine, mais l’industrie a été un partenaire essentiel qui a su tirer parti de ces idées pour en faire profiter le reste du monde. »

Qu’est-ce qui vous tient à cœur pour la Faculté IC ?
« Le plus important pour une Faculté ce sont ses gens : ses professeurs, ses collaborateurs et ses étudiants. »

Êtes-vous en train de rafraîchir vos connaissances de français?
« Oui et j’y travaille dur. »

Quels sont vos loisirs?
« J’aime lire, cuisiner, manger dans de bons restaurants, faire du vélo et de la randonnée. Je me réjouis de faire tout cela à Lausanne. »

Avez-vous déjà essayé des plats traditionnels suisses comme la fondue ou la raclette ?
« Pas encore, mais je me réjouis de les goûter ! »