Gaznat et l'EPFL signent un accord pour réduire les émissions de CO2

«Il est important pour la science et à plus forte raison pour un institut de technologie comme l’EPFL d’avoir un dialogue et des collaborations avec l’économie, les PME et l’industrie, afin d’accélérer la transition entre la recherche fondamentale, la recherche appliquée et de permettre ainsi un transfert de technologies vers des produits et des solutions que la société puisse adopter», se sont réjouis Martin Vetterli, président de l’EPFL et Anna Fontcuberta i Morral, présidente désignée, lors de la signature du nouvel accord-cadre entre l’EPFL et Gaznat.

Rappelons que l’EPFL et Gaznat - qui assure l’approvisionnement et le transport à haute pression, du gaz naturel et des gaz renouvelables, pour la Suisse occidentale - ont lancé en 2016 un fonds de recherche, cofinancé, pour permettre la recherche et le développement dans les domaines de la capture du CO₂, le stockage et l’utilisation pour la production de gaz synthétique. Le nouvel accord-cadre, a été signé hier, pour une période de 7 ans et un montant maximum de 5 millions.

La vision d'avenir de Gaznat est de contribuer à un approvisionnement neutre en CO₂ de la Suisse occidentale en molécules énergétiques, y compris et au-delà du gaz naturel, à l'horizon 2050, dans le but de décarboner progressivement le réseau de transport de Gaznat et l'industrie suisse. Les voies comprennent la production de vecteurs énergétiques renouvelables et le captage et la séquestration des émissions résiduelles de CO₂. En général, les projets financés doivent démontrer un potentiel d'application significatif dans des domaines pertinents pour la vision de Gaznat pour l'avenir.

«Le secteur du gaz est en pleine mutation. Grâce à ce partenariat scientifique et technologique avec l’EPFL, nous pourrons progresser sur le chemin de notre objectif Net Zero et décarboner progressivement notre secteur d’activité. Plus que jamais, les molécules auront un rôle à jouer pour assurer une transition énergétique harmonieuse, en parallèle à l’électrification croissante. Grâce à la recherche de haut niveau effectuée à l’EPFL, de nouvelles solutions sont trouvées et pourront être testées dans notre Innovation Lab d’Aigle» ont précisé René Bautz, président de Gaznat et Gilles Verdan, Directeur général désigné.

L’accord-cadre prévoit l’engagement d’un gestionnaire du programme EPFL-Gaznat qui devra, entre autres, organiser et suivre les appels à projets, et se charger du suivi des projets retenus.

Afin d’évaluer les projets, un comité scientifique est nommé, qui sera constitué de 8 personnes, dont 4 représentants de Gaznat et 4 de l’EPFL. Trois appels à projets sont planifiés, dont le premier démarrera tout début 2025.

Des précédents prometteurs

Dans le cadre de ce programme de recherche, dix-sept projets ont jusqu’ici été sélectionnés lors de trois appels à projets organisés en 2016, 2018 et 2021. De plus, trois autres projets ont été directement financés par Gaznat. Un des précédents appels à projet avait retenu deux projets de recherche : l’un émanant du laboratoire de Kumar Agrawal pour des membranes de capture de CO₂ en graphène. L’autre, financé spécifiquement par Gaznat, était un projet duprofesseur Andreas Züttel pour un réacteur de méthanation. L’an dernier, Gaznat inaugurait sur son site d’Aigle l’Innovation Lab pour le futur des énergies renouvelables. Celui-ci intègre les deux recherches citées précédemment, qui sont devenues deux innovations majeures : un réacteur de méthanation et des membranes de capture de CO₂. Ces innovations sont désormais testées à l’échelle industrielle au sein de l’Innovation Lab de Gaznat, dont l’objectif est de produire des gaz renouvelables climatiquement neutres.