Étudiants suisses et japonais travaillent ensemble sur le futur

© 2019 EPFL

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Pour leur voyage d’étude, des étudiants de 3e année Bachelor microtechnique de l’EPFL se sont rendus au Japon. Sur place, ils ont collaboré avec des étudiants du Tokyo Institute of Technology, pour développer des idées d’objets et concepts intelligents pour l’habitat du futur. Dans un deuxième temps, les Japonais se sont rendus à leur tour en Suisse, où d’autres projets ont été initiés.

Pour leur voyage d’étude de 3e année Bachelor, près de 50 étudiants en microtechnique se sont rendus au pays du soleil levant, pour y rencontrer leurs homologues japonais du Tokyo Institute of Technology (TIT)– une des institutions phares du Japon. Le but de ce voyage : Favoriser la collaboration entre étudiants de formation, pays et milieux très différents, et permettre des échanges culturels et scientifiques d’une dimension nouvelle.

Le voyage a pris la forme d’un échange académique. Une grande partie des fonds a été récoltée par les étudiants à travers des ventes et du sponsoring. Ils ont par ailleurs largement contribué à l’organisation de l’aventure.

« Même la gestuelle est différente »

Les étudiants de l’EPFL ont d’abord eu l’occasion de faire un projet sur place, au Tokyo Institute of Technology, en collaboration avec les étudiants locaux. Pendant une semaine, ils ont planché sur des concepts intelligents pour l’habitat du futur.

Il s’agissait par exemple d’équiper les tables d’airbags, pour les cas de séisme. « C’était extrêmement intéressant de collaborer avec des gens dont la culture, la formation et même la gestuelle sont très différentes des nôtres», explique Ivo Arabadzhiev, coordinateur de l’échange au niveau étudiant. «Au début, il n’était pas facile de se comprendre, même si tout le monde parlait anglais».

Dans un deuxième temps, une dizaine d’étudiants japonais se sont rendus en Suisse.

A nouveau, des équipes mixtes ont développé des projets, sponsorisés par l’entreprise Cartier. Il s’agissait cette fois de réfléchir à des concepts d’objets microtechniques stimulant l’émotion - dans l’esprit d’un produit de luxe, mais consommant moins de deux microwatts. L’idée qui a notamment émergé est celle de bijoux émettant de la lumière lors d’un rapprochement physique.

«Nos homologues japonais nous ont suivi dans notre quotidien. Ils ont été surpris par le dynamisme des associations étudiantes» , ajoute Ivo Arabadzhiev. Au programme, une visite du Rolex Learning Center – dont plusieurs connaissaient l’architecte de nom, et la découverte de l’entreprise Cartier et des salles blanches de l’EPFL.

Les deux échanges ont été présentés d’abord à l’ambassade de Suisse à Tokyo, puis à celle du Japon en Suisse, à travers son consulat à Genève.

« L’objectif de ce voyage était de favoriser un vrai échange culturel à travers un travail en commun. Les étudiants ont dû développer un projet sous de multiples contraintes, telles que le temps limité ou encore la langue », explique Yves Bellouard, professeur à l’EPFL, conseiller d’étude pour cette volée et initiateur de ce concept de voyage d’étude ‘bilatéral’.

Côté étudiants, l’enthousiasme est marqué : « Nous gardons un souvenir précieux de cette expérience. L’un des étudiants de l’EPFL va d’ailleurs passer 6 mois au Japon, dans le cadre de ses études», explique encore Ivo Arabadzhiev. «Du point de vue humain, nous avons beaucoup appris ».