Energies renouvelables: le vent souffle pour les éoliennes

L’énergie éolienne suscite un intérêt grandissant. Au Laboratoire d’ingénierie éolienne et d’énergie renouvelable (WIRE), les chercheurs étudient les mouvements de l’air dans la partie basse de l’atmosphère et aident notamment à optimiser la disposition des aérogénérateurs dans les parcs éoliens.

Parmi toutes les sources d’énergies renouvelables, l’énergie éolienne est celle qui progresse le plus rapidement dans le monde. Il était donc naturel que l’EPFL lui consacre une nouvelle entité, le Laboratoire d’ingénierie éolienne et d’énergie renouvelable (WIRE), créé cette année.

«De nombreux pays ont décidé de développer cette énergie, commente le professeur Fernando Porté-Agel, arrivé à l’EPFL au début de l’année et qui dirige le nouveau labo. Les Etats-Unis, par exemple, se sont fixés comme but de faire passer la part d’énergie provenant de l’éolien de 2% actuellement à 20% d’ici 2030». En Europe, et dans l’ordre, le Danemark, l’Allemagne et l’Espagne sont ceux qui investissent le plus dans le domaine.


Le rôle du labo est d’étudier le vent et ses interactions avec l’environnement (montagnes, lacs, villes…) dans la plus basse couche de l’atmosphère, à 1 km au dessus du sol. «C’est un niveau critique, où les courants changent constamment de nature, enregistrent un maximum de turbulences et influencent le temps qu’il fait», relève le professeur Porté-Agel.


Les buts de ces recherches sont notamment de pouvoir mieux anticiper la trajectoire et la dispersion de certains polluants et de préserver la qualité de l’air, d’affiner les prévisions météorologiques ou encore d’optimiser la conception des parcs éoliens. «Nous calculons la meilleure distance entre les aérogénérateurs et la disposition sur le terrain qui assure leur capacité maximale, explique le professeur. En tenant compte de l’environnement, on peut ainsi augmenter leur rendement de 10% à 30%.»


L’équipe travaille beaucoup avec la simulation par ordinateur, créant des modèles informatiques pour prédire le comportement du vent en fonction de paramètres tels que la topographie ou la température. Mais la recherche expérimentale n’est pas en reste. En plus de la collecte d’informations en Espagne dès le début de l’année prochaine, ainsi qu’auprès de deux éoliennes installées près de Martigny, des expériences seront également menées dans la soufflerie de l’EPFL, en cours de rénovation et d’équipement. Le labo participe aussi à la construction d’un tunnel du même genre pour EPFL Middle East, le campus en construction dans les Emirats arabes unis. Plus performante que celle de Lausanne, cette installation intégrera notamment le contrôle de la température de l’air et du sol.

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Photo: (c) Malkolm/ Creative Commons



Auteur: Sarah Perrin

Source: EPFL