Distinction EPFL du programme doctoral EDAR

Au cours de l’histoire, les interactions entre les villes et leurs fleuves ont montré des cycles de rapprochement et de distanciation. Aujourd’hui, le caractère incertain de ces relations conduit à s’interroger sur leur potentiel de renouveau : au sein des villes fluviales, la densification vers l’intérieur des territoires urbains s’allie aux défis de la résilience, à l’instar des stratégies de gestion des risques d’inondation. En conséquence, des sites plutôt dévalorisés comme les friches ou les zones d’activités en désuétude représentent un gisement important pour la création de nouveaux quartiers durables.

Le territoire rhodanien témoigne des questions à la fois territoriales, régionales et locales suscitées par les aménagements passés et futurs de son fleuve. En ce sens, de nombreux enjeux - environnementaux, climatiques, paysagers, urbanistiques, architecturaux, techniques, économiques et socioculturels - caractérisent la transformation des sites urbains en bordure du Rhône. Au-delà de la définition de la Rhodanie urbaine et du développement des connaissances sur sa nature plurielle, la recherche présente trois apports majeurs.

Une contribution conceptuelle : la notion de nouvel équilibre ville-fleuve, qui imagine des relations dynamiques entre les villes et le Rhône, visant des territoires fluvio-urbains résilients.

Une contribution méthodologique : l’approche de recherche par le projet, avec le choix de sites d’étude et le développement de visions projectuelles explorant la dialectique spatiale fluvio-urbaine.

Une contribution opérationnelle : deux outils concrets et complémentaires, la grille de lecture et les figures d’équilibre, qui évaluent et représentent le nouvel équilibre ville-fleuve. Synthétisant enjeux globaux et stratégies d’action contextualisées, ils contribuent aux processus de conception, de gestion et de décision propres aux quartiers rhodaniens en transition.