Des territoires urbains en transition

Agglomération Lausanne-Morges © EPFL / LAST / O. Wavre

Agglomération Lausanne-Morges © EPFL / LAST / O. Wavre

A l’occasion de la publication d’un article sur le quartier Oassis dans la dernière édition de la revue française Archistorm, une interview du Prof. Emmanuel Rey, directeur du Laboratoire d’architecture et technologies durables (LAST), met en évidence certains enjeux inhérents au rôle de l’architecte dans les territoires urbains en transition.

La révision de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire, acceptée par le peuple suisse en mars 2013, est entrée en vigueur en mai 2014. Elle vise notamment le développement de l’urbanisation vers l’intérieur pour mieux préserver les paysages, les terres arables et les milieux naturels. Ces conditions-cadres jugulent la poursuite de l’étalement urbain et encouragent donc la régénération des territoires urbains déjà bâtis.

Dans ce contexte, la plupart des projets s’inscrivent dans une certaine intensification de l’usage du sol à l’intérieur de périmètres déjà urbanisés. Cela génère de nouvelles opportunités, notamment en termes de régénération de friches urbaines ou de transformations d’édifices existants. Mais cela représente simultanément un très grand défi pour le projet architectural, qui doit concilier une certaine densité avec des enjeux d’identité expressive, de transition écologique et de qualité de vie.

En se plaçant à l’articulation entre l’architecture et l’urbanisme, l’échelle du quartier offre dans ce contexte l’intérêt d’être assez large pour aborder des critères dépassant l’échelle du seul bâtiment, liés par exemple à des enjeux de mixité ou mobilité, mais néanmoins suffisamment circonscrite pour pouvoir expérimenter des actions concrètes et viser des résultats tangibles en matière de durabilité. La notion de « quartiers en transition » est d’ailleurs un des axes de recherche du Laboratoire d’architecture et technologies durables (LAST).