Des laboratoires SV à la pointe sur l'économie d'électricité

Les laboratoires de la Faculté de Sciences de la Vie sont truffés d’appareils électriques et électroniques, murs et plafonds décorés de câbles de toutes tailles. Les recherches ne pourraient se faire sans électricité, mais avec un peu moins d’électricité, certainement ! Les résultats très encourageants d’un monitoring mené sur quelques laboratoires sont résumés ici.

Réduire les consommations d’équipements demande de la coordination et du suivi

Comme beaucoup, deux laboratoires motivés de l’institut ISREC se sont penchés sur cette question et ont passé en revue leurs équipements pour identifier les potentiels d’économie d’électricité. Quel équipement arrêter ? Lequel n’allumer qu’à la demande ? Comment réduire sans perturber les travaux de recherche ?

Au même moment, le Bureau de la durabilité de la faculté et l’Atelier SV organisaient le déploiement d’une centaine de compteurs dans les armoires électriques du premier étage du bâtiment SV, afin de mieux comprendre la consommation d’électricité des laboratoires.

Des kWh sont économisés facilement et durablement, preuves à l’appui.

• Les résultats parlent d’eux-mêmes : Eteindre 2 lyophilisateurs lorsqu’ils ne sont pas utilisés a permis d’économiser 5500 kWh/an.
• Le matériel biologique précieux a été trié et regroupé, rendant inutiles 3 congélateurs -20°C, ce qui représente 3200 kWh/an.
• Des petits instruments (par exemple des blocs chauffants) sont maintenant sur minuterie donc éteints pendant la nuit et les weekends : quelques dizaines de kWh supplémentaires sont sauvés.

Au total, une diminution entre 13% et 22% de la consommation moyenne des équipements de la zone couverte a été constatée, ce qui équivaut à éviter au moins 300 trajets du M1 entre Lausanne-Flon et l’EPFL.

Ce monitoring électrique de détail et de long terme met en lumière d’autres potentiels d’économie ainsi que quelques limitations : Les températures de consigne de sept congélateurs à ultra-basse température ont été relevées à -77°C, permettant de diminuer leur consommation électrique de 10% (soit 280 kWh par an et par équipement). Il est important de rappeler que cette action diminue le temps d’intervention à disposition en cas de panne, et ne devrait en aucun cas être reproduite sur des congélateurs contenant des échantillons précieux. Les laboratoires sont tenus de contacter l’atelier en cas de doute.

Par ailleurs, cette étude confirme que les appareils produisant de la chaleur ou du froid sont parmi les plus gros consommateurs d’électricité de nos laboratoires.

En ce qui concerne les éclairages, éteindre les lumières n’est pas aussi simple qu’on peut penser : les services centraux du campus déploient donc actuellement des minuteries et capteurs de présence pour réduire la consommation des lumières sans perturber les activités des usagers.

Et maintenant ?

La communauté SV va poursuivre ses efforts, pérenniser les changements mis en place, puis identifier d’autres sources d’économie d’énergie.

D’autres projets impliquant la durabilité et les infrastructures sont en cours, concernant par exemple la production de vapeur des autoclaves et le remplacement de certaines pompes à vide. Ici aussi des améliorations d’utilisation ou des changements technologiques permettent des économies très importantes de KWh.

Maintenant que le personnel de recherche, les spécialistes de l’atelier et le bureau de la durabilité SV sont entrainés, les prochaines opportunités d’économie seront vite identifiées et mises en œuvre.

A qui le tour d’éteindre ?