Des étudiants recréent une expérience de 1851

© David Gentil, 2023 EPFL
En mai 2023, des étudiants du cours "Histoire expérimentale des sciences" ont recréé le célèbre pendule de Foucault dans le bâtiment MED. Leur objectif était de faire revivre cette expérience scientifique du passé dans un espace public au XXIe siècle.
En 1851, le physicien français Léon Foucault a montré la rotation de la Terre à l'aide d'un simple pendule suspendu au dôme du Panthéon à Paris. L'expérience utilisait une corde de 67m de long et une masse de 28kg. En conséquence, le pendule pouvait osciller pendant plus de 6h. Pour cette reconstitution, les étudiants ont suspendu un bloc de ciment de 30 kg depuis le dernier étage du bâtiment MED, soit à une hauteur de 6m, ce qui permettait une oscillation de 40mn.
Afin de visualiser le décalage entre le mouvement du pendule et la rotation de la Terre, ils ont marqué l’axe du pendule au sol avec du ruban adhésif et de la craie. L'idée est que le pendule poursuive son mouvement en ligne droite, alors que la rotation de la Terre déplace l’axe marqué au sol, le public peut ainsi visualiser le progressif décalage. Une observation de 10mn permettait déjà d’observer le mouvement.
J'ai choisi ce cours parce que j'ai trouvé intéressant de faire un travail manuel en classe, alors que la plupart du temps on nous demande des rédactions
Le cours "Histoire expérimentale des sciences", d'une durée d'un an, est enseigné par Simon Dumas Primbault et Ion-Gabriel Mihailescu à des étudiants en Master issus de toutes les Facultés de l'école. Au premier semestre, les étudiants apprennent des sujets généraux ainsi que l'histoire des instruments scientifiques et des méthodes. Au second semestre, les étudiants choisissent un projet de groupe qu'ils construisent ensuite.
Pour ce projet, les étudiants ont décidé de se concentrer sur les sociabilités de la science, c’est-à-dire la façon dont les interactions sociales façonnent la pratique de la science
Tout au long de la journée, les étudiants auteurs du projet (Bassam El Rawas, Louis Gavignet, Antoine Silvin, Valentin Suppa-Gallezot, Noé Tambourin et James Ziadeh) ont recueilli les témoignages des passants et expliqué la théorie physique de l’installation ainsi que l’impact que cette expérience a eue par le passé en montrant que la science peut s’adresser de manière simple à un public large. L’expérience aura, entre autres, mis en avant un aspect humain encore bien présent aujourd’hui : la curiosité.
Ce qui était intéressant c’est qu’avec très peu, on arrive à montrer des choses assez folles comme la rotation de la Terre. Cela permet d’amener la science vers le public, ce que je n’ai pas souvent l’occasion de faire dans mon domaine